Le Lac des Cygnes
de Piotr Ilyich Tchaïkovski
Mise en scène de Krzysztof Pastor
Avec Oleksiy Balkan (21 - 24 février), Piotr Staniszewski (27 février - 2 mars), Orchestre des Grands Ballets de Montréal, Ballet national de Pologne
Le Ballet national de Pologne est invité à rejoindre l’Orchestre des Grands Ballets de Montréal pour une adaptation inédite de l’œuvre magistrale Le Lac des Cygnes.
Le Lac des Cygnes, un classique des ballets repris dans de multiples versions à travers le monde, depuis près de 150 ans. Pourtant, lors de sa première création en 1877 par Piotr Ilitch Tchaïkovski, son auteur était bien loin de se douter du succès intemporel de son œuvre. Et pour cause, la première mouture fut un échec. Il fallut tout le génie de Marius Petipa qui réécrivit le livret et demanda au compositeur de remanier la musique, pour qu’en 1895, au Théâtre Marie de Saint-Pétersbourg, le public soit enfin médusé devant la beauté du Lac des Cygnes.
Ainsi, plus de cent années se sont écoulées et les versions du Lac des Cygnes demeurent nombreuses. Sur les planches et également adapté à l’écran avec le film Black Swan de Darren Aronofsky (qui valut à Natalie Portman l’Oscar de la meilleure actrice en 2011) ; les artistes ne cessent de s’inspirer et de réinventer cette œuvre. Une œuvre majeure de l’Histoire parlant d’Amour, de choix, de contraintes, de rêverie, d’un autre monde,…
Le Ballet national de Pologne nous en offre une vision joyeuse et colorée. Un beau clin d’œil à l’Histoire, s’inspirant directement de la Cour Impériale de Russie du temps de Tchaïkovski, lors du règne du Tsar Russe Alexandre III. L’intrigue est proche de celle initiale du conte de fée, mais la fin en est bien plus heureuse.
Le fils du Tsar, Nicolas, est amoureux de son amie d’enfance, la belle Alix de Hesse. Enfants, tous deux aiment s’amuser et jouer du piano à quatre mains. Cela n’est pas du goût du Tsar Alexandre III, homme de pouvoir, rigide et autoritaire. Il préfère voir son fils tourner sur des questions plus pragmatiques telles la guerre et la politique, plutôt que de jouer avec le cygne en jouet de sa douce amie.
Le temps passe, les enfants ont grandi. Nicolas est un bel et fier jeune homme toujours enamouré d’Alix. Lors d’un grand bal donné à la Cour Impériale, Alix envoie à son amour un portrait d’elle ainsi que son livre préféré Le Lac des Cygnes en gage de leur future union. La mère de Nicolas, la Tsarine, son meilleur ami, Volkoff le hussard, ainsi que toute la Cour sont conquis par la grâce de la jeune femme. Seul le Tsar Alexandre III reste de marbre et va même jusqu’à rejeter les présents de la demoiselle. Il préfèrerait que son fils épouse la belle Mathilde Kschessinska, fille du roi de Pologne. Et cela tombe bien, car durant les festivités, la jeune femme ayant dansé avec Nicolas a su séduire le jeune homme. Nicolas, troublé par Mathilde, n’est pas resté insensible à son charme et est désormais tiraillé entre deux femmes. Il est également profondément blessé de l’attitude de son père envers lui.
Quelques temps plus tard, les gardes du tsarévitch exécutent des manœuvres près du lac à Krasnoïe Selo. Nicolas tente d’oublier ses soucis. Il pense beaucoup à Alix. Les militaires s’amusent également comme ils peuvent et entament des danses traditionnelles. Volkoff est toujours présent pour remonter le moral de son ami Nicolas. Le Tsar Alexandre III vient inspecter ses troupes, accompagné de Kschessinski, le père de Mathilde, cette dernière et son amie Olga. Tous se mettent à danser. Dans l’engouement des danses, Nicolas et Mathilde se rapprochent à nouveau. A la grande satisfaction de leur père qui manœuvrent habilement pour les unir. Nicolas et Mathilde se retrouvent seuls et leur attraction réciproque augmente. Mais Nicolas ne peut oublier Alix, il renvoie Mathilde et retourne à sa tente se plonger dans la lecture du livre offert par sa bien-aimée.
Nicolas s’endort et se trouve transporté dans le conte de fée du livre Le Lac des Cygnes. Il découvre cet univers féérique, le ballet des cygnes blancs, et surtout fait la rencontre d’Odette, la protagoniste du conte. Elle ressemble en tout point à Alix, et Nicolas en tombe éperdument amoureux. Il l’amadoue et danse toute la nuit avec la princesse de ce monde magique femme et cygne à la fois, Odette/Alix.
Mathilde de son côté, n’est pas prête à renoncer à Nicolas. Elle se glisse dans la tente de se dernier, profitant de son sommeil, et découvre le livre. Il lui vient alors une idée. Quatre années se sont écoulées et aujourd’hui, un grand bal masqué est donné à la Cour Impériale. Mathilde est désormais la danseuse étoile du Théâtre Impérial et également la maitresse du prince héritier Nicolas. Elle fait une entrée triomphante costumée en cygne noir. Nicolas est subjugué, Tous deux dansent avec frénésie et Nicolas oublie complètement son amour d’enfance, Alix. Mais les festivités sont brutalement interrompues par de graves nouvelles. Le tsar Alexandre III est gravement malade et va bientôt succombé. Nicolas réalise alors les graves erreurs qu’il a commises. Cherchant à fuir la réalité, il retourne dans le monde féerique des cygnes et retrouve la princesse Odette/Alix. Celle-ci fini par lui pardonner son infidélité et lui jurer son amour. Mais le père de Nicolas est présent dans ce songe. Figure puissante et inquiétante, il sépare les amants et tente de rendre leur amour impossible. Nicolas lutte contre son père, et le vainc. Il se libère ainsi du joug de ce dernier et la princesse Odette se métamorphose en la véritable Alix.
De retour dans la réalité, le tsar fait ses adieux car il sait que le temps lui est compté. Sa femme, ses enfants et tous les proches sont présents. Nicolas est peiné et découvre qu’Alix est présente. Le tsar se rend compte de l’amour véritable qui unie son fils à Alix de Hesse. Il redonne le cygne en jouet confisqué bien des années auparavant à Nicolas, et béni leur union dans un dernier soupir. Nicolas fait ses adieux à Mathilde, est couronné Tsar de Russie et épouse Alix au cours d’une belle cérémonie.
Nous sommes ici, sur une version édulcorée du conte du Lac des Cygnes. Hormis la mort du père, le cygne blanc ne meurt pas et tout se finit pour le mieux. Le livret et la chorégraphie ont été adaptés, mais cette version conserve certaines séquences de danse signatures de l’œuvre originale tel L’Acte Blanc de Lev Ivanov et Le Pas de deux du Cygne Noir de Marius Petipa.
L’adaptation de l’histoire est ici un choix délibéré de transposer l’intrigue à la Cour Impériale de Russie durant les dernières années de la vie de Piotr Ilitch Tchaïkovski. On raconte que le Tsar de l’époque, Alexandre III, voulait saper les élans amoureux de son fils Nicolas pour la princesse Alix de Hesse, en la jetant dans les bras de la ballerine polonaise Mathilde Kschessinska. Ce petit jeu ne fût pas sans conséquences. Nicolas fût tant attiré par la ballerine qu’il déclara qu’il serait prêt à renoncer au trône pour elle. Catastrophe ! Heureusement, tout se termina bien, Nicolas fût couronné, il épousa la princesse Alix de Hesse, Mathilde immigra en France et fût l’une des premières ballerine à avoir intégré les 32 fouettés du troisième acte du « Lac des Cygnes ».
Une adaptation du conte très intéressante. Il faut toutefois en connaître la raison et les explications car, sans cela, l’on est vite troublé par cette fin joyeuse.
Les interprétations des danseurs et danseuses sont sublimes. C’est avec une grande joie que l’on assiste à un ballet où les hommes ont à part égale, voire même un peu plus, de travail de chorégraphie que les femmes. Bien sûr, les solos des deux cygnes sont divins, et toutes les chorégraphies du monde des cygnes (exécutées par des ballerines) sont merveilleuses ; mais le rôle principal est bien celui de Nicolas (Vladimir Yaroshenko), et, de ce fait, il porte une grande partie des chorégraphies. Il est d’ailleurs magistralement soutenu par son comparse Volkoff le Hussard (Maksim Woitiul). Quelle finesse et force à la fois. Un énergie ciblée, des pas exécutés à la perfection, une très belle performance. Une autre performance masculine à couper le souffle est celle du Chamberlain de la Cour (Lukasz Tuznik) qui, lors du tableau des manœuvres, nous offre un solo sublime avec un certain petit goût d’Elvis Presley. Avec sa mèche de cheveu, son pantalon ajusté, son déhanché enivrant et son énergie diabolique, on se peut s’empêcher d’y voir un hommage au King. Un réel plaisir.
Une mention spéciale au Tsar Alexandre III, tout un rôle ! Certes, ses chorégraphies sont peu nombreuses, mais son jeu est puissant. Il est le pendant du mauvais sorcier Von Rothbart dans le conte original.
Les solistes sont merveilleuses. Alix/Odette (Chinara Alizade) interprète un cygne blanc tout en grâce, en douceur et onirique. Elle adopte la gestuel de cet animal mystérieux, s’ébrouant à sa manière et frappant de petits pas la scène. La douce musique des chaussons de danse sur les planches reste un ravissement ; mais ici, le cygne blanc s’envole. Pas un bruit, ses pas glissent sur scène dans une réalisation parfaite des chorégraphies. C’est bluffant !
Mathilde (Yuka Ebihara) possède tant de facettes que les sentiments du public à l’égard de ce personnage évoluent tout au long de l’œuvre. D’abord adorable jeune femme, souriante et belle danseuse, elle devient une intrigante qui tourne la tête du prince héritier. Mais l’on finit par avoir de la peine pour cette femme amoureuse au cœur brisé. Douce, joyeuse, sensuelle, séductrice, puis malheureuse, la ballerine nous offre une Mathilde humaine, complexe et touchante.
Une mention toute spéciale pour la Tsarine Maria (Joanna Drabik) qui n’effectue que quelques pas de danse, mais qui laisse une empreinte magistrale de son passage par sa beauté et ses airs impériaux. De même la soliste espagnole (Ana Kipshide) effectue un solo sensuel emprunt des fougues de l’Espagne et ravie ainsi les spectateurs.
Bravo aux quatre cygnes pour leur performance réussi sans fausse note. Une chorégraphie particulièrement difficile et très technique.
Le Lac des Cygnes par le Ballet nationale de Pologne est un ravissement. Les costumes sont somptueux, travaillés dans le moindre détails. La scénographie nous emmène dans la salle de réception de la Cour Impériale, au bord du lac Krasnoïe Selo, dans un monde féérique, dans les jardins du palais… Pour se faire, les arrière-plan sont peints avec minutie sur de grandes toiles déroulées en fond de scène.
Quant à la partie musicale, elle nous enivre de douces notes dirigées d’une main de maître par le chef d’orchestre Oleksiy Balkan et l’Orchestre des Grands Ballets de Montréal.
Une belle rencontre, un travail de précision, et une fructueuse collaboration entre le Ballet national de Pologne et l’Orchestre des Grands Ballets de Montréal. Une standing ovation lors de la première, et un public conquis.
Ainsi, plus de cent années se sont écoulées et les versions du Lac des Cygnes demeurent nombreuses. Sur les planches et également adapté à l’écran avec le film Black Swan de Darren Aronofsky (qui valut à Natalie Portman l’Oscar de la meilleure actrice en 2011) ; les artistes ne cessent de s’inspirer et de réinventer cette œuvre. Une œuvre majeure de l’Histoire parlant d’Amour, de choix, de contraintes, de rêverie, d’un autre monde,…
Le Ballet national de Pologne nous en offre une vision joyeuse et colorée. Un beau clin d’œil à l’Histoire, s’inspirant directement de la Cour Impériale de Russie du temps de Tchaïkovski, lors du règne du Tsar Russe Alexandre III. L’intrigue est proche de celle initiale du conte de fée, mais la fin en est bien plus heureuse.
Le fils du Tsar, Nicolas, est amoureux de son amie d’enfance, la belle Alix de Hesse. Enfants, tous deux aiment s’amuser et jouer du piano à quatre mains. Cela n’est pas du goût du Tsar Alexandre III, homme de pouvoir, rigide et autoritaire. Il préfère voir son fils tourner sur des questions plus pragmatiques telles la guerre et la politique, plutôt que de jouer avec le cygne en jouet de sa douce amie.
Le temps passe, les enfants ont grandi. Nicolas est un bel et fier jeune homme toujours enamouré d’Alix. Lors d’un grand bal donné à la Cour Impériale, Alix envoie à son amour un portrait d’elle ainsi que son livre préféré Le Lac des Cygnes en gage de leur future union. La mère de Nicolas, la Tsarine, son meilleur ami, Volkoff le hussard, ainsi que toute la Cour sont conquis par la grâce de la jeune femme. Seul le Tsar Alexandre III reste de marbre et va même jusqu’à rejeter les présents de la demoiselle. Il préfèrerait que son fils épouse la belle Mathilde Kschessinska, fille du roi de Pologne. Et cela tombe bien, car durant les festivités, la jeune femme ayant dansé avec Nicolas a su séduire le jeune homme. Nicolas, troublé par Mathilde, n’est pas resté insensible à son charme et est désormais tiraillé entre deux femmes. Il est également profondément blessé de l’attitude de son père envers lui.
Quelques temps plus tard, les gardes du tsarévitch exécutent des manœuvres près du lac à Krasnoïe Selo. Nicolas tente d’oublier ses soucis. Il pense beaucoup à Alix. Les militaires s’amusent également comme ils peuvent et entament des danses traditionnelles. Volkoff est toujours présent pour remonter le moral de son ami Nicolas. Le Tsar Alexandre III vient inspecter ses troupes, accompagné de Kschessinski, le père de Mathilde, cette dernière et son amie Olga. Tous se mettent à danser. Dans l’engouement des danses, Nicolas et Mathilde se rapprochent à nouveau. A la grande satisfaction de leur père qui manœuvrent habilement pour les unir. Nicolas et Mathilde se retrouvent seuls et leur attraction réciproque augmente. Mais Nicolas ne peut oublier Alix, il renvoie Mathilde et retourne à sa tente se plonger dans la lecture du livre offert par sa bien-aimée.
Nicolas s’endort et se trouve transporté dans le conte de fée du livre Le Lac des Cygnes. Il découvre cet univers féérique, le ballet des cygnes blancs, et surtout fait la rencontre d’Odette, la protagoniste du conte. Elle ressemble en tout point à Alix, et Nicolas en tombe éperdument amoureux. Il l’amadoue et danse toute la nuit avec la princesse de ce monde magique femme et cygne à la fois, Odette/Alix.
Mathilde de son côté, n’est pas prête à renoncer à Nicolas. Elle se glisse dans la tente de se dernier, profitant de son sommeil, et découvre le livre. Il lui vient alors une idée. Quatre années se sont écoulées et aujourd’hui, un grand bal masqué est donné à la Cour Impériale. Mathilde est désormais la danseuse étoile du Théâtre Impérial et également la maitresse du prince héritier Nicolas. Elle fait une entrée triomphante costumée en cygne noir. Nicolas est subjugué, Tous deux dansent avec frénésie et Nicolas oublie complètement son amour d’enfance, Alix. Mais les festivités sont brutalement interrompues par de graves nouvelles. Le tsar Alexandre III est gravement malade et va bientôt succombé. Nicolas réalise alors les graves erreurs qu’il a commises. Cherchant à fuir la réalité, il retourne dans le monde féerique des cygnes et retrouve la princesse Odette/Alix. Celle-ci fini par lui pardonner son infidélité et lui jurer son amour. Mais le père de Nicolas est présent dans ce songe. Figure puissante et inquiétante, il sépare les amants et tente de rendre leur amour impossible. Nicolas lutte contre son père, et le vainc. Il se libère ainsi du joug de ce dernier et la princesse Odette se métamorphose en la véritable Alix.
De retour dans la réalité, le tsar fait ses adieux car il sait que le temps lui est compté. Sa femme, ses enfants et tous les proches sont présents. Nicolas est peiné et découvre qu’Alix est présente. Le tsar se rend compte de l’amour véritable qui unie son fils à Alix de Hesse. Il redonne le cygne en jouet confisqué bien des années auparavant à Nicolas, et béni leur union dans un dernier soupir. Nicolas fait ses adieux à Mathilde, est couronné Tsar de Russie et épouse Alix au cours d’une belle cérémonie.
Nous sommes ici, sur une version édulcorée du conte du Lac des Cygnes. Hormis la mort du père, le cygne blanc ne meurt pas et tout se finit pour le mieux. Le livret et la chorégraphie ont été adaptés, mais cette version conserve certaines séquences de danse signatures de l’œuvre originale tel L’Acte Blanc de Lev Ivanov et Le Pas de deux du Cygne Noir de Marius Petipa.
L’adaptation de l’histoire est ici un choix délibéré de transposer l’intrigue à la Cour Impériale de Russie durant les dernières années de la vie de Piotr Ilitch Tchaïkovski. On raconte que le Tsar de l’époque, Alexandre III, voulait saper les élans amoureux de son fils Nicolas pour la princesse Alix de Hesse, en la jetant dans les bras de la ballerine polonaise Mathilde Kschessinska. Ce petit jeu ne fût pas sans conséquences. Nicolas fût tant attiré par la ballerine qu’il déclara qu’il serait prêt à renoncer au trône pour elle. Catastrophe ! Heureusement, tout se termina bien, Nicolas fût couronné, il épousa la princesse Alix de Hesse, Mathilde immigra en France et fût l’une des premières ballerine à avoir intégré les 32 fouettés du troisième acte du « Lac des Cygnes ».
Une adaptation du conte très intéressante. Il faut toutefois en connaître la raison et les explications car, sans cela, l’on est vite troublé par cette fin joyeuse.
Les interprétations des danseurs et danseuses sont sublimes. C’est avec une grande joie que l’on assiste à un ballet où les hommes ont à part égale, voire même un peu plus, de travail de chorégraphie que les femmes. Bien sûr, les solos des deux cygnes sont divins, et toutes les chorégraphies du monde des cygnes (exécutées par des ballerines) sont merveilleuses ; mais le rôle principal est bien celui de Nicolas (Vladimir Yaroshenko), et, de ce fait, il porte une grande partie des chorégraphies. Il est d’ailleurs magistralement soutenu par son comparse Volkoff le Hussard (Maksim Woitiul). Quelle finesse et force à la fois. Un énergie ciblée, des pas exécutés à la perfection, une très belle performance. Une autre performance masculine à couper le souffle est celle du Chamberlain de la Cour (Lukasz Tuznik) qui, lors du tableau des manœuvres, nous offre un solo sublime avec un certain petit goût d’Elvis Presley. Avec sa mèche de cheveu, son pantalon ajusté, son déhanché enivrant et son énergie diabolique, on se peut s’empêcher d’y voir un hommage au King. Un réel plaisir.
Une mention spéciale au Tsar Alexandre III, tout un rôle ! Certes, ses chorégraphies sont peu nombreuses, mais son jeu est puissant. Il est le pendant du mauvais sorcier Von Rothbart dans le conte original.
Les solistes sont merveilleuses. Alix/Odette (Chinara Alizade) interprète un cygne blanc tout en grâce, en douceur et onirique. Elle adopte la gestuel de cet animal mystérieux, s’ébrouant à sa manière et frappant de petits pas la scène. La douce musique des chaussons de danse sur les planches reste un ravissement ; mais ici, le cygne blanc s’envole. Pas un bruit, ses pas glissent sur scène dans une réalisation parfaite des chorégraphies. C’est bluffant !
Mathilde (Yuka Ebihara) possède tant de facettes que les sentiments du public à l’égard de ce personnage évoluent tout au long de l’œuvre. D’abord adorable jeune femme, souriante et belle danseuse, elle devient une intrigante qui tourne la tête du prince héritier. Mais l’on finit par avoir de la peine pour cette femme amoureuse au cœur brisé. Douce, joyeuse, sensuelle, séductrice, puis malheureuse, la ballerine nous offre une Mathilde humaine, complexe et touchante.
Une mention toute spéciale pour la Tsarine Maria (Joanna Drabik) qui n’effectue que quelques pas de danse, mais qui laisse une empreinte magistrale de son passage par sa beauté et ses airs impériaux. De même la soliste espagnole (Ana Kipshide) effectue un solo sensuel emprunt des fougues de l’Espagne et ravie ainsi les spectateurs.
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Cyriel Tardivel
02/03/2019
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