Elle était une fois... Anne Baquet
de Anne Baquet
Mise en scène de Jean-Claude Cotillard
Avec nne Baquet (soprano), Damien Nédonchelle (piano)
S’il est à Paris un espace approprié pour recevoir un spectacle musical de qualité interprétée par la génialissime soprano, Anne Baquet, accompagnée au piano du talentueux Damien Nédonchelle, c’est au Théâtre Ranelagh que ça se passe. Son avenante directrice, Catherine Develay, n’a pas son pareil pour réunir deux prodiges en sa très belle salle boisée du XIXe siècle. Maintenant, écouter et apprécier comme il se doit Elle était une fois... Anne Baquet.
A spectacle de qualité, la présence d’un esthète est indispensable pour mettre en exergue sous les feux de la scène le duo complice Anne Baquet et Damien Nédonchelle. Jacques Rouveyrollis possède l’art et la manière de jongler avec les jeux de lumières tel l’artiste qui déambule le yeux fermés sur le fil de la grâce. La mise en scène de Jean-Claude Cotillard déploie une panoplie de surprises, toutes aussi belles et surprenantes les unes que les autres. Sa réputation n’est plus à faire car son parcours professionnel est synonyme de mises en scène de qualité reconnues et récompensées par un Molière pour Moi aussi je suis Catherine Deneuve et de nouveau un Molière pour Les Douze Travaux d’Hercule.La scénographie de Claudine Allegra ressemble à une tapisserie d’Aubusson. Le métier à tisser trame les fils de l’histoire d’une petite fille qui devient femme. Les couleurs sont assorties à la nuance du temps qui passe. C’est tout simplement beau et évocateur, réaliste et songeur.
C’est par une belle nuit de Noël que la petite fille naquit. Papa chanteur, Maman douceur, Bébé bonheur, La vie vient de faire une fleur à papa chanteur. Ainsi, aurait pu débuter la vie de cet angelot bercé par la tendresse de ses parents. Malheureusement, il n’en est rien. Les origines slaves de maman la poussent à chantonner, à boire plus que de raison et à lui faire oublier son cur maternel. Papa, c’est un fantôme cadenacé aux chaines de son commerce de farces et attrapes. Papa ailleurs, maman douleur, la fillette rêve d’un monde meilleur.Le rideau s’ouvre sur Anne Baquet immergée dans une robe démesurément trop grande pour elle. Une petite fille noyée dans la candeur cotonneuse, un doux rêve de caresse qu’elle soustrait à son enfance. La petite fille va grandir comme une fleur des prés ballotée entre espoir et désespoir. D’ami, elle n’a point à qui confier ses secrets, excepté le rêne qui surgit de nulle part et arrive toujours dans les moments de doute et de tristesse. La petite fille s’installe dans sa vie de femme, la scène lui tend les bras, la voix et les jambes.Le talent ne s’acquiert pas aussi facilement qu’elle escomptait. Elle était une fois, un spectacle musical original et subtil. Les guillemets sont ouverts, Anne Baquet personnifie son personnage en onze expressions, lesquelles se succèdent entre lyrisme et les notes de musique lancées par les touches blanches et noires du piano. Galerie de l’enfance, tableaux impressionnants, un album en pop-up dont chaque page tournée détache des destinées différentes et pourtant partagées par une seule et même personne. Une toise intemporelle qui fige la conscience et grandit un cur blessé par un manque d’affection.La voix off de Jacques Frantz s’élève dans les hauteurs de la salle. Un timbre de voix chaud et rassurant, une invitation à écouter attentivement le mot bien à-propos. Les musiques, des airs repris à des compositeurs tels Thierry Escaich, Charles Gounod, Piotr Tchaïkovski, Juliette ou Philippe Tasquin. Les arrangements musicaux de Jérôme Charles
et Damien Nédonchelle s’accordent harmonieusement à l’expression, in situ. Anne Baquet sublime par sa voix qui s’associe à cette parade lyrique. Si le temps suspend son vol,
sa voix décroche les étoiles.De couffin à confins, ce conte musical musical chante les blessures de l’enfance avec poésie et douleur, les difficultés d’être adulte avec humour et solitude. Elle était une fois... Anne Baquet et Damien Nédonchelle. Sur scène, une étoile brille et un astre danse sa musique pour elle.
C’est par une belle nuit de Noël que la petite fille naquit. Papa chanteur, Maman douceur, Bébé bonheur, La vie vient de faire une fleur à papa chanteur. Ainsi, aurait pu débuter la vie de cet angelot bercé par la tendresse de ses parents. Malheureusement, il n’en est rien. Les origines slaves de maman la poussent à chantonner, à boire plus que de raison et à lui faire oublier son cur maternel. Papa, c’est un fantôme cadenacé aux chaines de son commerce de farces et attrapes. Papa ailleurs, maman douleur, la fillette rêve d’un monde meilleur.Le rideau s’ouvre sur Anne Baquet immergée dans une robe démesurément trop grande pour elle. Une petite fille noyée dans la candeur cotonneuse, un doux rêve de caresse qu’elle soustrait à son enfance. La petite fille va grandir comme une fleur des prés ballotée entre espoir et désespoir. D’ami, elle n’a point à qui confier ses secrets, excepté le rêne qui surgit de nulle part et arrive toujours dans les moments de doute et de tristesse. La petite fille s’installe dans sa vie de femme, la scène lui tend les bras, la voix et les jambes.Le talent ne s’acquiert pas aussi facilement qu’elle escomptait. Elle était une fois, un spectacle musical original et subtil. Les guillemets sont ouverts, Anne Baquet personnifie son personnage en onze expressions, lesquelles se succèdent entre lyrisme et les notes de musique lancées par les touches blanches et noires du piano. Galerie de l’enfance, tableaux impressionnants, un album en pop-up dont chaque page tournée détache des destinées différentes et pourtant partagées par une seule et même personne. Une toise intemporelle qui fige la conscience et grandit un cur blessé par un manque d’affection.La voix off de Jacques Frantz s’élève dans les hauteurs de la salle. Un timbre de voix chaud et rassurant, une invitation à écouter attentivement le mot bien à-propos. Les musiques, des airs repris à des compositeurs tels Thierry Escaich, Charles Gounod, Piotr Tchaïkovski, Juliette ou Philippe Tasquin. Les arrangements musicaux de Jérôme Charles
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Philippe Delhumeau
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