La Petite aux tournesols
de Noëlle Châtelet
Mise en scène de John Mc Lean
Avec Françoise Lhopiteau
Dans le grenier des grands-parents, des malles empoussiérées renferment des objets hétéroclites et des photos de famille jaunies par l’usure du temps. Ces malles rouvertes, les objets reprennent vie, les photos retrouvent la couleur des souvenirs visités par ces petits instants magiques que sont les histoires de l’enfance.
A chaque enfance, un parfum décliné en les essences des joies et des peines, des rires et des pleurs, des rêves et des doutes. Le bouchon du flacon conserve jalousement cette fragrance, lequel remisé derrière une pile de linge blanc s’accommode des odeurs mélangées des fusettes de lavande et du bois de l’armoire. Ainsi, l’histoire de Mathilde pourrait être traduite dans le roman de Noëlle Châtelet, La Petite aux tournesols. Le conte de Noëlle Châtelet , le troisième roman d’une trilogie, raconte le petit monde de Mathilde. Concentré d’émotions bucoliques inspirées par les vacances passées en famille avec la mère, la copine de la mère et sa fille, Bénédicte, la meilleure amie de Mathilde. La grande et vieille maison perdue dans un coin de campagne entourée de champs de tournesols ouvrant généreusement leur cur au soleil se devine. Privilèges de la nature, des sentiers tracés au milieu des herbes folles ouvre l’imaginaire sur de formidables aventures à vivre au gré des explorations.La scénographie de Claude Marchand, la simplicité présentée sur un chevalet, un carton à dessins, un escabeau en bois, un mannequin et des voilages. Le carton à dessins renvoie à l’imagination quand les enfants construisent leur jeu de peu de choses. La lumière éblouit le plateau des insouciances de l’enfance et s’efface quand la pudeur se dévoile à la sensualité.La comédienne, Françoise Lhopiteau, interprète Mathilde, une gamine de six ans vivant seule avec sa mère. Un père absent qui se manifeste par des appels téléphoniques, lesquels troublent la complicité mère-fille et édifient un mur d’incompréhension aux yeux de la fillette quand le visage de la maman s’obscurcit.Tour à tour innocente et effrontée, douce et spontanée, Mathilde ressemble à un rouge-gorge qui transporte à chaque envolée dans son bec, un fétus de paille pour construire son nid. La rencontre avec Rémi, le petit garçon de l’Assistance en vacances chez les paysans de la ferme d’à côté, une partition jouée sur deux notes pour une onde enfantine. Mathilde aime à se blottir dans les bras de sa mère, lesquels rassurent et se referment sur une intimité partagée. La fillette découvre les premiers émois et les battements de son cur alternent avec le chant des tournesols. Le fruit des émotions se nourrit de sensibilité et murit d’amitié en la compagnie de Rémi. L’image avec la balançoire est renversante, il nait une complicité basculée par les bras et les jambes.Françoise Lhopiteau s’habille de circonstance pour crédibiliser le langage de la fillette. Le vocabulaire est rempli d’éveil à la sensualité, l’accent pose les limites entre naïveté et réalité, la ponctuation exagère avec subtilité l’importance accordée aux virgules soulignant le détail des parts secrètes de l’enfance. La comédienne est généreuse et pose en filigrane les lettres de l’innocence sur l’album entrouvert aux pages de l’enfance.Le texte de Noëlle Châtelet n’a pas trouvé meilleure interprète en la personne de Françoise Lhopiteau. La mise en scène de John Mc Lean, un champ de tournesols tournés plein soleil car elle respire la fraicheur du conte et l’enchantement de la comédienne.La Petite aux tournesols, une histoire de l’enfance qui créée des liens avec la couleur des souvenirs.
Philippe Delhumeau
26/12/2012
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