On a fait tout ce qu'on a pu mais tout s'est passé comme d'habitude
de Philippe Fenwick
Mise en scène de Philippe Fenwick
Avec Philippe Fenwick, Sarah Schwarz
Embarquement immédiat à bord du train Brest - Vladivostok - Paris XIIIe
Philippe Fenwick, un homme-palette. Il stocke les domaines d’activités artistiques, les conditionne sous un film transparent pour mieux les déballer en public. Des théâtres, il en a co-dirigés en Seine Saint-Denis avec William Mesguich ; des interventions dans un lycée professionnel du 93, il en a assurées quelques-unes ; des pièces de théâtre, il en a publiées une vingtaine dans l’hexagone et à l’extérieur ; comédien, il a joué dans une quarantaine de créations. Que dire de plus. Le théâtre, il le vit sur les rails et ça va vite, les quais de gare défilent en coup de vent. Le paysage de la campagne, il n’a pas le temps d'en profiter. Par contre, il s’amuse du Paf, le Paysage artistique français, comme personne d’autre n’avait osé le faire et encore mieux le dire jusqu'à présent.Le titre de sa dernière création, il faut prendre son souffle pour le lire, On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d'habitude. Qui connaît Philippe Fenwick, se déplace pour venir le voir. Le théâtre, son théâtre, il l’exprime avec des mots marqués au rouge sur le brasero de la politique culturelle. Politique culturelle, vous dites ! Allons, ne vous laissez pas aller à des envies de subventions comme d’une glace à la fraise à la terrasse d’un café.Ce spectacle, la constellation d’un rêve, une fantaisie de 1 300 jours, des traverses de chemin de fer sur 15 000 kilomètres et au final, un storyboard théâtralisé sur la scène du théâtre 13, côté Seine.L’histoire. Fenwick, auteur de théâtre, vit avec son épouse à Liberta. En juillet 2008, A la suite de la mort accidentelle de son père en avion, Fenwick décide de se lancer dans ce qui est, pour lui, la plus grande aventure théâtrale itinérante jamais réalisée : une tournée de Brest à Vladivostock par le Transsibérien avec une proposition de théâtre-cirque joué chaque soir...D’entrée, le ton est donné avec cette coïncidence "Fenwick je m’appelle Fenwick comme la marque de chariot élévateur... Je n’ai aucun lien avec l’entreprise qui porte mon nom et ceci depuis plusieurs générations...".A texte burlesque, le ridicule de situation ne tue pas l’incohérence. Le poids des mots, le choc des idéaux. Liberta, capitale de la Dramatie. Une ville qui ne connaît pas la résistance, Liberta, je chanterai ton nom.
Liberté, ainsi la scénographie pourrait-elle s’orthographier ! Une table de mixage, des éléments de décor déplacés, replacés et remplacés, un fil tendu pour une artiste circassienne.Fenwick déroule un projet novateur, un théâtre itinérant en Transsibérien. Un rêve, le mot est faible, une utopie convient davantage. L’art fond l’homme dans une invraisemblance visuelle et sonore car il vibre intérieurement comme un moteur mis à l’épreuve. La connexion de son projet, c’est le fil conducteur des différentes institutions, organismes, administrations auxquels il devra soumettre son dossier. Un parcours labyrinthique semé de questions sans réponses, d’accords sur le principe, de pourquoi du comment. Pourquoi d’ailleurs ? Demander des subventions.C’est à ce moment que le spectacle monte en puissance, une forme de révolution anonyme confrontée au ministère de la Culture qui étale sa toile comme une araignée. Frapper à des portes, encore et toujours ; expliquer à chaque fois le motif de la demande de subvention ; détailler l’indémaillable. Bien que les ambitions soient plus fortes que les mots, que de refus essuyés.Ce texte met l’accent sur le travail de création des compagnies de théâtre. Les artistes pensent tenir le programme qui se démarquera des autres par son originalité et se verra ainsi octroyer l’argent nécessaire au montage. Crise ou pas crise, la création vit des lendemains difficiles. La création nuit à la création, trop point n’en faut. Constat d’échec avéré dans de nombreux secteurs d’activités artistiques. A qui la faute ?Droite gauche, gauche droite, la politique culturelle est décadente depuis un quart de siècle. Ce n’est pas pour dire, mais c’est l’ensemble du système politique qui est à revoir en France et chez les voisins. Les nouvelles républiques émergentes d’Europe de l’est exportent une culture de qualité et cela étonne toujours. Pourtant !Philippe Fenwick ne tire pas une sonnette d’alarme, mais le glas car il y a matière à réfléchir sur les modalités d’attribution des allocations en France aux artistes qui pensent créativité.Sans passion, il n’y a pas de création. Sans création, il n’y a plus de passion.On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d'habitude, un spectacle mélangeant adroitement les genres et les exercices de style, un texte d’une intensité comme il s’en produit peu en correspondance au message destiné, une mise en scène irrésistible et inventive.Brest - Vladivostok, une heure et trente minutes d’escale au Théâtre 13, côté Seine. N’oubliez pas de valider vos tickets pour le retour, sinon vous resterez à quai avec les artistes.
Liberté, ainsi la scénographie pourrait-elle s’orthographier ! Une table de mixage, des éléments de décor déplacés, replacés et remplacés, un fil tendu pour une artiste circassienne.Fenwick déroule un projet novateur, un théâtre itinérant en Transsibérien. Un rêve, le mot est faible, une utopie convient davantage. L’art fond l’homme dans une invraisemblance visuelle et sonore car il vibre intérieurement comme un moteur mis à l’épreuve. La connexion de son projet, c’est le fil conducteur des différentes institutions, organismes, administrations auxquels il devra soumettre son dossier. Un parcours labyrinthique semé de questions sans réponses, d’accords sur le principe, de pourquoi du comment. Pourquoi d’ailleurs ? Demander des subventions.C’est à ce moment que le spectacle monte en puissance, une forme de révolution anonyme confrontée au ministère de la Culture qui étale sa toile comme une araignée. Frapper à des portes, encore et toujours ; expliquer à chaque fois le motif de la demande de subvention ; détailler l’indémaillable. Bien que les ambitions soient plus fortes que les mots, que de refus essuyés.Ce texte met l’accent sur le travail de création des compagnies de théâtre. Les artistes pensent tenir le programme qui se démarquera des autres par son originalité et se verra ainsi octroyer l’argent nécessaire au montage. Crise ou pas crise, la création vit des lendemains difficiles. La création nuit à la création, trop point n’en faut. Constat d’échec avéré dans de nombreux secteurs d’activités artistiques. A qui la faute ?Droite gauche, gauche droite, la politique culturelle est décadente depuis un quart de siècle. Ce n’est pas pour dire, mais c’est l’ensemble du système politique qui est à revoir en France et chez les voisins. Les nouvelles républiques émergentes d’Europe de l’est exportent une culture de qualité et cela étonne toujours. Pourtant !Philippe Fenwick ne tire pas une sonnette d’alarme, mais le glas car il y a matière à réfléchir sur les modalités d’attribution des allocations en France aux artistes qui pensent créativité.Sans passion, il n’y a pas de création. Sans création, il n’y a plus de passion.On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d'habitude, un spectacle mélangeant adroitement les genres et les exercices de style, un texte d’une intensité comme il s’en produit peu en correspondance au message destiné, une mise en scène irrésistible et inventive.Brest - Vladivostok, une heure et trente minutes d’escale au Théâtre 13, côté Seine. N’oubliez pas de valider vos tickets pour le retour, sinon vous resterez à quai avec les artistes.
Philippe Delhumeau
07/04/2013
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