Les Etourdis
de Jérôme Deschamps, Macha Makeïeff
Mise en scène de Jérôme Deschamps
Haine de l'ennui. Hymne à l'intelligence. Depuis un quart de siècle, le credo du couple Deschamps et Makeïeff, à la fois Tristan et Iseult, Breton et Soupault, Tintin et Milou, Richard et Lenoir ou Black et Decker propulse leurs anti-héros au coeur de nos familles respectives.
Il est difficile de définir ce que sont les Etourdis tant ils sortent de tout cadre normé. Ils créent leurs propres références et déambulent dans un univers qui leur appartient. Drolatiques, nul doute qu'ils le sont, mais ils sont aussi bien plus que cela.Quelque peu décousue, la trame donne à partager des instants de vie sans prétention. Les situations banales se succèdent voire se répètent en demeurant pourtant toutes délectables par cette même simplicité. Pour la plupart taciturnes, les personnages n'en sont pas moins attachants car vrais, sans apparats, sans pudeur pour leur personne, nus malgré leurs défauts et leurs travers. Chaque personnage à sa manière est extravagant, mais les apparitions du petit chef despotique (un Patrice Thibaud exceptionnel) constituent le fil conducteur de la pièce. Ce bureaucrate intransigeant, fantasque à l'excès, ponctue la pièce au rythme du langage mimique on ne peut plus imagé et explicite qu'il met en œuvre pour évacuer un trop plein d'énergie maladif. Il se démène dans un bureau truffé de technologie ultrasophistiquée dans lequel les appareils comme le personnel sont récalcitrants, sans cesse dérangé par une Castafiore dont il s'est épris. Autour de lui gravitent des personnages apparemment insouciants, vivant leur quotidien avec indolence. Ils révèlent pourtant toute la vie qui les habite quand ce même quotidien achoppe sur des moments d'évasion, au cours desquels ils peuvent enfin s'exprimer au gré d'une danse ou d'une chanson.Les murs de ces étourdis font sourire, surtout que tous semblent se complaire dans cette étourderie. Mais cette lecture sous l'angle de l'humour est profondément réductrice. Certaines situations sont effectivement drôles, mais dans d'autres cas, le rire résulte de la moquerie. Le public est alors cruel, il tourne en dérision les menus plaisirs de gens un peu différents. Des personnages qui n'ont pas peur du ridicule ou plutôt qui ne s'en rendent pas compte, parce qu’ils inspirent de la pitié ou, pire, de la condescendance. Au fur et à mesure de la pièce, les rires s'estompent, la tolérance force à respecter ce qui est différent de soi mais qui n'en est pas moins digne de considération. Les rires font place aux sourires car le moment est beau.Un univers si banal et singulier à la fois, qu’il en est rassurant car le droit à l'erreur fait figure de loi et que la simplicité est la règle, ou exécrable car les vaines gesticulations de ces petites gens sont méprisables. Pas de juste milieu entre ces points de vue, aucun compromis ne peut être obtenu quand le théâtre sonne si juste.
Jean-Manuel Caparros
02/02/2004
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Mise en scène de GÉrard Rauber
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