Moi, Corinne Dadat
de Mohamed El Khatib
Mise en scène de Frédéric Hocké (visuel), Raphaëlle Latini (environnement sonore)
Avec Corinne Dadat, Elodie Guézou
Corinne Dadat, femme de ménage, 1m68, 70 kg, 4 enfants, un physique pas facile, fume un paquet de cigarettes par jour.
Rencontre avec une femme, le mot est trop faible une personnalité, un tempérament. Corinne travaille dans un lycée à Bourges, un lycée de bourges. Elle s’occupe du dortoir, elle fait les lits, s’occupe du linge, range les affaires. Les élèves l’apprécient beaucoup jusqu’à se permettre de l’appeler ‘Coco’ et toujours avec respect, sinon Coco ne chante plus pareil. Un peu confidente, un peu assistante sociale, un peu l’amie des moments de solitude et de cafard. Mais jamais une balance, elle garde tout pour elle et la mémoire lessivent certains souvenirs, mais jamais les images.
Un jour, un drôle de gars s’adresse à intervalles réguliers à Corinne et lui lance gentiment des bonjour-bonsoir. Un jour, le type l’accoste dans le lycée, dans le cadre d’un festival, dit-elle, et il lui propose de participer à un spectacle de danse. Corinne regrette de ne pas avoir travaillé à l’école car aujourd’hui, elle a du mal à joindre les deux bouts.
Cet homme qui lui a proposé de participer à un spectacle de danse s’appelle Mohamed El Khatib. Si les études n’étaient pas faites pour elle, cela ne l’empêche pas de connaitre le ‘français du ménage’.
"On ne serpille pas, on passe la serpillère", affirme-t-elle à Mohamed dont la langue a fourché !
Son rêve, aller voir un opéra. "La danse, c’est majestueux, c’est royal". Corinne Dadat ne fait plus de rêve, le quotidien ne le lui autorise plus.
Mohamed El Khatib dessine un parallèle graphique dans cette performance documentaire. Apparait une jeune et gracieuse danseuse, Elodie Guézou. Sa chorégraphie s’ouvre sur une forme d’expression artistique, les contorsions. Elodie sublime la scène de sa présence et Corinne n’a d’yeux que pour elle.
Corps de balai, corps de ballet. Corinne et Elodie partagent la même incertitude, un point d’interrogation gravé sur demain et ensuite.
Un jour, un drôle de gars s’adresse à intervalles réguliers à Corinne et lui lance gentiment des bonjour-bonsoir. Un jour, le type l’accoste dans le lycée, dans le cadre d’un festival, dit-elle, et il lui propose de participer à un spectacle de danse. Corinne regrette de ne pas avoir travaillé à l’école car aujourd’hui, elle a du mal à joindre les deux bouts.
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Philippe Delhumeau
17/03/2014
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Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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