Le Roi nu
de Evguéni Schwartz
Mise en scène de Léa Schwebel
Avec Mansour Bel Hadj, Julien Jacob, Charly Labourier en alternance avec Régis Vallée, Olivia Lamorlette, Solen Le Marec, Amandine Marco, Violette Mauffet
Le Roi nu, version Léa Schwebel, une satire anti-conformiste qui passe en revue les travers du pouvoir et de ses sujets.
Colette Nucci n’a pas son pareil, côté scène, pour programmer des compagnies qui innovent dans des formes théâtrales audacieuses et indépendantes, légères et créatives. La Compagnie Tutti Quanti en est pour le plus grand plaisir du public fidèle au Théâtre 13 / Jardin et aux amoureux de beaux textes qui s’approprient des espaces peuplés d’univers à explorer.
Rencontre avec Mansour Bel Hadj, Julien Jacob, Charly Labourier en alternance avec Régis Vallée, Olivia Lamorlette, Solen Le Marec, Amandine Marco, Violette Mauffet, sept comédiens qui investissent les 48 personnages d’Evguéni Schwartz.
La scénographie de Michel Ferry se concentre sur de mini-ateliers disposés à droite et à gauche du plateau, lesquels sont utilisés par les artistes pour se grimer d’artifices la pièce durant. Le cur de la scène est dépouillé d’éléments extérieurs, le volume permet aux personnages d’évoluer en toute liberté. L’importance accordée aux mouvements dans ce spectacle fait écho avec le burlesque de situation, lequel catapulte le pouvoir et ses sujets sur des équivoques provocatrices, sans être dérangeantes, loufoques sans atteindre le ridicule.
C’est dans la cour du roi que Henri, jeune porcher, promène ses cochons sous les fenêtres de la princesse. Leurs regards se croisent, les curs battent à l’unisson une fois que Henri a déclaré sa flamme à la jeune fille. A l’évocation de leur projet de mariage, le roi déjoue leurs ambitions et promet sa fille à un roi au physique ingrat. Dès lors, commence un jeu de perversité auquel se prêtent un chambellan virevoltant et déconnecté et une gouvernante aussi ferme que son opulente poitrine, tous les deux employés à ceindre la princesse de leur suffocante présence. Henri, aidé de Christiane, parvient à s’introduire à la Cour du roi gros et tyrannique en faisant fi des bons us pour parvenir à leurs fins.
Si le texte de Schwartz pose un il critique sur le pouvoir, Léa Schwebel (re)pose le propos dans une mise en scène construite telle une farce politique concoctée d’allégories servies sur un émincé d’humour épicé et arrosé d’un alcool flambé du ras-le-bol social.
Les répliques tissent les coulisses du pouvoir d’anecdotes savoureuses à souhait, lesquelles renvoient à des coquineries élyséennes révélées il y a peu par la presse people. Le roi nu, interprété par Julien Jacob, un personnage à la hauteur de ses ambitions... peu élevées et redoutables soient-elles ! L’homme se gausse du qu’en-dira-t-on et des sondages qui inversent ses objectifs initiaux. Le roi-président fait bonne figure à l’image, la fossette gauche manifeste la joie de vivre du bon zig, la bouche toujours entrouverte laisse deviner les vannes qui courent dans les couloirs du Palais, la bedaine souligne un coup de fourchette averti. A ne point s’y tromper, le roi nu existe bel et bien, Julien Jacob le caricature à merveille.
La princesse, à défaut d’être la première dame du royaume, pourrait se prénommer Valérie, Julie ou Ségolène... Pourquoi pas ! Violette Mauffet est belle et sincère, réservée et désinvolte, étonnante et renversante. Une jolie Violette qui fleure bon un soupçon de naïveté et d’espièglerie.
Henri, alias Charly Labourier, revendique un personnage subtil à double titre, le porcher et le présumé tisserand. Un beau rôle de composition pour ce comédien qui alterne la surprise et l’excellence... à son beau-père de roi.
Mansour Bel Hadj, Olivia Lamorlette, Solen Le Marec, Amandine Marco apportent la fraîcheur de leur jeunesse associée à leur talent dans cette pièce. De générosité et de dynamisme, ils montrent d’un bout à l’autre au Roi nu, une synergie artistique qui donne de l’ampleur au texte d’Evguéni Schwartz savamment mis en scène par la pétillante Léa Schwebel. A cet ensemble, il s’avère indispensable de citer Mélisa Leoni aux costumes, Amélie Madeline et Oriane Poncet aux masques et prothèses, Guillaume Nocture à la direction musicale, Jérôme Dejean à la création lumière.
Le Roi nu, c’est Tutti Quanti et tous ces gens qui ressortent conquis par ce conte politiquement correct et moqueur à souhait.
Rencontre avec Mansour Bel Hadj, Julien Jacob, Charly Labourier en alternance avec Régis Vallée, Olivia Lamorlette, Solen Le Marec, Amandine Marco, Violette Mauffet, sept comédiens qui investissent les 48 personnages d’Evguéni Schwartz.
La scénographie de Michel Ferry se concentre sur de mini-ateliers disposés à droite et à gauche du plateau, lesquels sont utilisés par les artistes pour se grimer d’artifices la pièce durant. Le cur de la scène est dépouillé d’éléments extérieurs, le volume permet aux personnages d’évoluer en toute liberté. L’importance accordée aux mouvements dans ce spectacle fait écho avec le burlesque de situation, lequel catapulte le pouvoir et ses sujets sur des équivoques provocatrices, sans être dérangeantes, loufoques sans atteindre le ridicule.
C’est dans la cour du roi que Henri, jeune porcher, promène ses cochons sous les fenêtres de la princesse. Leurs regards se croisent, les curs battent à l’unisson une fois que Henri a déclaré sa flamme à la jeune fille. A l’évocation de leur projet de mariage, le roi déjoue leurs ambitions et promet sa fille à un roi au physique ingrat. Dès lors, commence un jeu de perversité auquel se prêtent un chambellan virevoltant et déconnecté et une gouvernante aussi ferme que son opulente poitrine, tous les deux employés à ceindre la princesse de leur suffocante présence. Henri, aidé de Christiane, parvient à s’introduire à la Cour du roi gros et tyrannique en faisant fi des bons us pour parvenir à leurs fins.
Si le texte de Schwartz pose un il critique sur le pouvoir, Léa Schwebel (re)pose le propos dans une mise en scène construite telle une farce politique concoctée d’allégories servies sur un émincé d’humour épicé et arrosé d’un alcool flambé du ras-le-bol social.
Les répliques tissent les coulisses du pouvoir d’anecdotes savoureuses à souhait, lesquelles renvoient à des coquineries élyséennes révélées il y a peu par la presse people. Le roi nu, interprété par Julien Jacob, un personnage à la hauteur de ses ambitions... peu élevées et redoutables soient-elles ! L’homme se gausse du qu’en-dira-t-on et des sondages qui inversent ses objectifs initiaux. Le roi-président fait bonne figure à l’image, la fossette gauche manifeste la joie de vivre du bon zig, la bouche toujours entrouverte laisse deviner les vannes qui courent dans les couloirs du Palais, la bedaine souligne un coup de fourchette averti. A ne point s’y tromper, le roi nu existe bel et bien, Julien Jacob le caricature à merveille.
La princesse, à défaut d’être la première dame du royaume, pourrait se prénommer Valérie, Julie ou Ségolène... Pourquoi pas ! Violette Mauffet est belle et sincère, réservée et désinvolte, étonnante et renversante. Une jolie Violette qui fleure bon un soupçon de naïveté et d’espièglerie.
Henri, alias Charly Labourier, revendique un personnage subtil à double titre, le porcher et le présumé tisserand. Un beau rôle de composition pour ce comédien qui alterne la surprise et l’excellence... à son beau-père de roi.
Mansour Bel Hadj, Olivia Lamorlette, Solen Le Marec, Amandine Marco apportent la fraîcheur de leur jeunesse associée à leur talent dans cette pièce. De générosité et de dynamisme, ils montrent d’un bout à l’autre au Roi nu, une synergie artistique qui donne de l’ampleur au texte d’Evguéni Schwartz savamment mis en scène par la pétillante Léa Schwebel. A cet ensemble, il s’avère indispensable de citer Mélisa Leoni aux costumes, Amélie Madeline et Oriane Poncet aux masques et prothèses, Guillaume Nocture à la direction musicale, Jérôme Dejean à la création lumière.
Le Roi nu, c’est Tutti Quanti et tous ces gens qui ressortent conquis par ce conte politiquement correct et moqueur à souhait.
Philippe Delhumeau
19/05/2014
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Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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