La Demoiselle aux crottes de nez
de Richard Morgiève
Mise en scène de Emmanuelle Hiron, Léonore Chaix
Avec Léonore Chaix
''Evidemment, dans Fiona, il y a fion. Tout vient peut-être de là?''... Alors Fiona se cure le nez. Alors Fiona pète. Alors Fiona parle de son cul et de son ventre. Alors Fiona se demande ce que c'est qu'être une femme, ce que c'est qu'être Fiona, ce que c'est qu'être ''moi''.
Fiona serait-elle exhibitionniste ? Seule sur scène, elle donne à voir son doigt dans le nez et donne à entendre ses pets. Elle livre ses troubles digestifs et ses troubles sexuels. Elle laisse voir sa culotte et ses désirs les plus charnels. Fiona s'affirme dans ce que son corps est : une étrange machinerie qui déambule, qui danse (sur la musique de Sanseverino qu'on aurait aimée un peu plus présente...), qui parle, qui a ses fluides et ses dératés. Fiona a des gaz et des crottes de nez ? N'est-ce pas là ce qu'elle partage avec l'ensemble de l'humanité ? Avec tout le public ?Fiona est vivante. Elle est une femme. Elle est. Mais Fiona voudrait savoir ce que cela veut dire qu'être et qu'être "elle". Si Fiona est exhibitionniste, ce n'est pas parce qu'elle pète en public mais parce qu'elle livre ses plus troublantes questions sur elle-même. Sur nous tous. Sans doute à la fin, Fiona aura rappelé au public que tout le monde pète et a des crottes de nez. Le corps est là, devant.Malgré les apparences, le texte de Richard Morgiève est d'une étonnante subtilité. La Demoiselle aux crottes de nez est une subversion en soi. Dans une époque qui bannit les odeurs, les saletés, la transpiration, la morve et, finalement, toute trace de corporalité, Fiona arrive à point pour montrer son corps. Et dans cette même époque où il n'est pas décent de péter en public, il n'est pas non plus décent de ce demander ce que c'est que d'être vivant. Avec ce texte, le corps et l'être retrouvent leur vielle discussion qu'on avait fait taire.Il faut s'accrocher à son fauteuil car Fiona renverse tout sur son passage. Ce personnage fait tout péter ! Dans le décors, les sœurs et amants de Fiona ne sont plus que des ombres, des figurines d'une vie de traverse. Léonore Chaix, époustouflante, illumine cette Demoiselle d'une intense vitalité organique autant que spirituelle. Le public rit franchement. Elle le regarde avec une telle complicité qu'elle donne presque envie de péter avec elle !C'est drôle, subversif, troublant. Vive les crottes de nez !
Julien Gaunet
06/05/2004
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Mise en scène de GÉrard Rauber
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la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera
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