La Grande Nouvelle (d'après Le Malade imaginaire de Molière)
de Jean-Louis Bauer, Philippe Adrien
Mise en scène de Philippe Adrien
Avec Patrick Paroux, Lison Pennec, Nathalie Mann, Jean-Charles Delaume, Jean-Marie Galey, Arno Chevrier, Pierre Lefèbvre, à l'écran Dominique Boissel, Dominic Gould, Maxime Lefrancois
La réécriture du Malade Imaginaire de Molière par Jean-Louis Bauer et Philippe Adrien aboutit à un texte qui combine subtilement les nanosciences, la domotique de demain, l'homme et son côté psy, la femme et ses oppositions.
La grande nouvelle de l'ouverture de la saison théâtrale 2014-2015 à La Tempête se manifeste par le plaisir de revoir Philippe Adrien, une main tendue par-ci, une bise par-là, affichant cet éternel sourire si... Philippe Adrien. L'Ecole des femmes et Protée, ses deux dernières créations avivent les souvenirs de belles rencontres scéniques. En compagnie de Jean-Louis Bauer, ils réécrivent à deux mains Le Malade Imaginaire de Molière en une version contemporaine qui côtoie les instances d'un monde scientifique et futuriste, façon Jules Verne et Aldous Huxley. De préciser que le texte fait éloge à la langue française, les coauteurs s'emploient à des expressions confondant l'élégance avec le ridicule de situation, l'exigence stylistique avec la dérision.
L'intensité de la mise en scène de Philippe Adrien se mesure à l'importance accordée au divertissement, lequel dépasse même à maintes reprises la satire de Molière. La direction de comédiens, l'éclectisme de l'expérience de Patrick Paroux, Nathalie Mann et Arno Chevrier à la jeunesse de Lison Pennec et Pierre Lefèbvre. L'introduction de montages vidéos apporte un effet inattendu qui méduse l'attention du public pris par le jeu et l'énergie dégagée par les comédiens.Il renaît de cette coécriture une jubilation perverse extraite à l'homme, genre masculin et féminin.
Patrick Paroux interprète un Argan encore plus obsédé que celui de la pièce originale. Le comédien s'investit dans le personnage à doses de thérapies moléculaires inimaginables et d'instruments de contrôle prompts à rassurer son état de santé. Hypocondriaque à souhait, Argan projette son ego à qui accepte de l'écouter sans rentrer de plein gré dans son jeu. Patrick Paroux sublime ce rôle qui lui sied comme une prescription de gélules moléculaires. Côté interprétation féminine, Aline jouée par Nathalie Mann et Angèle par Lison Pennec, la présence des extrêmes. Angèle, la fille d'Argan, ne sait plus où donner de la voix pour se faire entendre et Lison Pennec l'incarne à merveille pour se faire comprendre. Une belle rencontre avec cette comédienne qui prend possession du plateau avec un déploiement d'énergie renouvelée à chaque mise en situation. Nathalie Mann joue la seconde épouse d'Argan avec le mépris de la femme intéressée par l'influence matérielle de son mari. Elle apporte à son personnage une incroyable beauté mesquine et cette apparence grandit Aline.
Charly incarné par Arno Chevrier, une présence remarquée et appréciée dans cette pièce où son personnage intervient à des moments où le délire atteint des sommets. Quel plaisir de revoir cet excellent comédien au théâtre, et qui plus est à La Tempête.
L'équipe technique de Philippe Adrien réalise un véritable tour de force une nouvelle fois. A citer, l'éternel Jean Haas assisté de Erwan Creff au décor, Pascal Sautelet assisté de Maelle Payonne aux lumières, Olivier Roset assisté de Michael Bennoun à la vidéo, Stéphanie Gibert à la musique, Cidalia Da Costa assistée de Anne Yarmola aux costumes, Dom Paulin au chant, Maimouna Coulibaly au mouvement, Bertrand Dorcé aux maquillages à l'écran, Clément Poirée à la collaboration artistique et Martine Belloc à la direction technique.
La Grande Nouvelle, une belle entrée en saison.
L'intensité de la mise en scène de Philippe Adrien se mesure à l'importance accordée au divertissement, lequel dépasse même à maintes reprises la satire de Molière. La direction de comédiens, l'éclectisme de l'expérience de Patrick Paroux, Nathalie Mann et Arno Chevrier à la jeunesse de Lison Pennec et Pierre Lefèbvre. L'introduction de montages vidéos apporte un effet inattendu qui méduse l'attention du public pris par le jeu et l'énergie dégagée par les comédiens.Il renaît de cette coécriture une jubilation perverse extraite à l'homme, genre masculin et féminin.
Patrick Paroux interprète un Argan encore plus obsédé que celui de la pièce originale. Le comédien s'investit dans le personnage à doses de thérapies moléculaires inimaginables et d'instruments de contrôle prompts à rassurer son état de santé. Hypocondriaque à souhait, Argan projette son ego à qui accepte de l'écouter sans rentrer de plein gré dans son jeu. Patrick Paroux sublime ce rôle qui lui sied comme une prescription de gélules moléculaires. Côté interprétation féminine, Aline jouée par Nathalie Mann et Angèle par Lison Pennec, la présence des extrêmes. Angèle, la fille d'Argan, ne sait plus où donner de la voix pour se faire entendre et Lison Pennec l'incarne à merveille pour se faire comprendre. Une belle rencontre avec cette comédienne qui prend possession du plateau avec un déploiement d'énergie renouvelée à chaque mise en situation. Nathalie Mann joue la seconde épouse d'Argan avec le mépris de la femme intéressée par l'influence matérielle de son mari. Elle apporte à son personnage une incroyable beauté mesquine et cette apparence grandit Aline.
Charly incarné par Arno Chevrier, une présence remarquée et appréciée dans cette pièce où son personnage intervient à des moments où le délire atteint des sommets. Quel plaisir de revoir cet excellent comédien au théâtre, et qui plus est à La Tempête.
L'équipe technique de Philippe Adrien réalise un véritable tour de force une nouvelle fois. A citer, l'éternel Jean Haas assisté de Erwan Creff au décor, Pascal Sautelet assisté de Maelle Payonne aux lumières, Olivier Roset assisté de Michael Bennoun à la vidéo, Stéphanie Gibert à la musique, Cidalia Da Costa assistée de Anne Yarmola aux costumes, Dom Paulin au chant, Maimouna Coulibaly au mouvement, Bertrand Dorcé aux maquillages à l'écran, Clément Poirée à la collaboration artistique et Martine Belloc à la direction technique.
La Grande Nouvelle, une belle entrée en saison.
Philippe Delhumeau
14/09/2014
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
L'avis de Yves-Alexandre Julien
Lucernaire
PARIS
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard RauberMise en scène de GÉrard Rauber
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