Liliom ou La Vie et la Mort d'un vaurien
de Ferenc Molnar
Mise en scène de Jean Bellorini
Avec Julien Bouanich, Amandine Calsat, Julien Cigana, Delphine Cottu, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Teddy Melis, Marc Plas, Lidwine de Royer Dupré, Hugo Sablic, Sébastien Trouvé, Damien Vigouroux
Liliom monté de toutes pièces sur la scène du TGP à Saint-Denis, c'est la fabrique théâtrale de Jean Bellorini qui se met en marche.
Jean Bellorini, un explorateur de nouveaux territoires, un inventeur d'espaces, un faiseur de rêves. Ferenc Molnar, dramaturge et correspondant de guerre, son écriture voyage avec pour seul bagage, l'humilité du regard. Entre le metteur en scène et l'auteur éponyme, un souffle commun, le théâtre de la vitalité. De la page à la scène, le plateau s'écrit sur le mode artisanal. Les mots s'extirpent de bouches habituées aux souillures, des corps se dressent contre la misère humaine et sociale, des âmes esquissent un pas-de-deux sur la partition d'une musique sourde. Des énergies se fondent à l'unisson dans un décor construit pour marquer l'histoire, celle de Liliom et Julie, et pour démarquer des personnages extraits à des lambeaux de rêves d'une réalité démesurée.
Une fête foraine. Madame Muscat et son manège de voitures. Un bonimenteur, Liliom. Une boniche, Julie. Autour, une pléiade de protagonistes, une voyante, un voyou, un couple d'amoureux, des gendarmes, des détectives de dieu. Liliom, jeune homme insouciant et instable est renvoyé par Madame Muscat. Julie, éperdument amoureuse de Liliom, attend un enfant. Le destin s'acharnera sur ces petites vies privées d'évasion.
La musique de Sébastien Trouvé, l'écho instrumentalisé à la scénographie et à la lumière de celui qui cumule les fonctions, Jean Bellorini. Le décor, un manège de voitures télescopiques installé sur la superficie du plateau. En fond de scène, une roue immense étend ses rayons et révèle par un éclairage subtil, la structure métallique qui surplombe l'attraction. C'est grand, beau, inattendu et fonctionnel.
La mise en scène, une onde de chocs ondulée par un courant artistique duquel s'extrait une dynamique de jeunesse et d'expérience. La représentation vibre autour du couple Liliom et Julie et vit avec des personnages singularisés par les oppositions. Le théâtre de Bellorini, une fabrique d'hommes et de femmes, lesquels s'approprient des univers inexplorés, s'installent dans des espaces inventés et animent de leur présence des images dessinées pour l'occasion. Bellorini impose une machine à raconter des histoires traduites d'écritures opposées, La Bonne Ame du Se-Tchouan de Brecht, Paroles gelées de Rabelais, Tempête sous un crâne d'après Les Misérables de Victor Hugo. Des histoires faites pour être racontées, des mises en scène livrées pour être déballées, des textes répliqués pour être entendus.
S'il est un théâtre signé de la délivrance des conventions et du rapprochement artistes et publics, c'est le théâtre de Jean Bellorini. Ses influences, l'ouverture de la scène à tous les publics et c'est la raison pour laquelle ses spectacles agissent de larrons en patrons, de scolaires en universitaires. Des pièces interprétées par des comédiens qui trouvent leur place dans un ensemble et se trouvent en place ici et là selon l'intensité accordée aux mouvements.
Julien Bouanich interprète Liliom, un rôle électrique et télescopique à l'image des voitures de l'attraction foraine. Sa jeunesse, il l'assume avec désinvolture et violence. Ses limites, les douleurs qu'il inflige à Julie. Sa liberté, un coup de volant à droite et à gauche et un vol plané soudain. Un personnage complet et magnifiquement interprété par Julien Bouanich.
Julie est jouée par Clara Mayer, une jeune comédienne qui s'affirme de personnage en personnage. Julie et Clara sont faites pour s'entendre, elles associent la naïveté et la fermeté, l'amour et la défiance. Clara Mayer, une comédienne douée, généreuse et sensible qui s'intègre parfaitement aux différentes réalisations de Jean Bellorini.
Jacques Hadjaje prend son envol en endossant plusieurs rôles et il est un bonheur de le voir de nouveau dans une nouvelle mise en scène de Bellorini. Une présence indiscutable. Amandine Calsat, Julien Cigana, Delphine Cottu, Teddy Melis, Marc Plas, Lidwine de Royer Dupré, Hugo Sablic, Sébastien Trouvé, Damien Vigouroux, autant d'individualités que de talents. Une dynamique artistique qui s'entend à merveille. Les costumes créés par Laurianne Scimemi s'accordent à l'esthétique de la pièce et révèlent la véritable personnalité de ceux qui les portent. Des costumes façonnés d'ores et déjà pour durer.
Liliom s'installe sur la scène du Théâtre Gérard-Philipe jusqu'au 12 octobre et ce spectacle est à voir sans modération.
Une fête foraine. Madame Muscat et son manège de voitures. Un bonimenteur, Liliom. Une boniche, Julie. Autour, une pléiade de protagonistes, une voyante, un voyou, un couple d'amoureux, des gendarmes, des détectives de dieu. Liliom, jeune homme insouciant et instable est renvoyé par Madame Muscat. Julie, éperdument amoureuse de Liliom, attend un enfant. Le destin s'acharnera sur ces petites vies privées d'évasion.
La musique de Sébastien Trouvé, l'écho instrumentalisé à la scénographie et à la lumière de celui qui cumule les fonctions, Jean Bellorini. Le décor, un manège de voitures télescopiques installé sur la superficie du plateau. En fond de scène, une roue immense étend ses rayons et révèle par un éclairage subtil, la structure métallique qui surplombe l'attraction. C'est grand, beau, inattendu et fonctionnel.
La mise en scène, une onde de chocs ondulée par un courant artistique duquel s'extrait une dynamique de jeunesse et d'expérience. La représentation vibre autour du couple Liliom et Julie et vit avec des personnages singularisés par les oppositions. Le théâtre de Bellorini, une fabrique d'hommes et de femmes, lesquels s'approprient des univers inexplorés, s'installent dans des espaces inventés et animent de leur présence des images dessinées pour l'occasion. Bellorini impose une machine à raconter des histoires traduites d'écritures opposées, La Bonne Ame du Se-Tchouan de Brecht, Paroles gelées de Rabelais, Tempête sous un crâne d'après Les Misérables de Victor Hugo. Des histoires faites pour être racontées, des mises en scène livrées pour être déballées, des textes répliqués pour être entendus.
S'il est un théâtre signé de la délivrance des conventions et du rapprochement artistes et publics, c'est le théâtre de Jean Bellorini. Ses influences, l'ouverture de la scène à tous les publics et c'est la raison pour laquelle ses spectacles agissent de larrons en patrons, de scolaires en universitaires. Des pièces interprétées par des comédiens qui trouvent leur place dans un ensemble et se trouvent en place ici et là selon l'intensité accordée aux mouvements.
Julien Bouanich interprète Liliom, un rôle électrique et télescopique à l'image des voitures de l'attraction foraine. Sa jeunesse, il l'assume avec désinvolture et violence. Ses limites, les douleurs qu'il inflige à Julie. Sa liberté, un coup de volant à droite et à gauche et un vol plané soudain. Un personnage complet et magnifiquement interprété par Julien Bouanich.
Julie est jouée par Clara Mayer, une jeune comédienne qui s'affirme de personnage en personnage. Julie et Clara sont faites pour s'entendre, elles associent la naïveté et la fermeté, l'amour et la défiance. Clara Mayer, une comédienne douée, généreuse et sensible qui s'intègre parfaitement aux différentes réalisations de Jean Bellorini.
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Philippe Delhumeau
30/09/2014
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