Love Circus
de Agnès Boury
Mise en scène de Stéphane Jarny, Emilie Capel
Avec Lola Ces (Rose), Aurore Delplace (Violette), Fanny Fourquez (Garance), Sofia Mountassir (Octave), Alexandre Faitrouni (Cousin), Vincent Heden (Ombre), Maximilien Philippe (Couteau), Golan Yosef (Joop), Suzanne Meyer (danseuse), Alexandra Trovato (danseuse), Nadine Timas (danseuse), Alicia-Irane Rault (danseuse), Simon Heulle (mât chinois - pendulaire), David Girard (trampoline), Vincent Maggioni (mât chinois), Tiago Eusebio (équilibriste)
Les histoires d’amour finissent mal, en général ; et puis peu importe car all you need is love !
Voilà plus de dix ans maintenant que les comédies musicales ont fait un boum en France. Célèbres à Broadway ou prisées à Londres, elles ont envahi l’Hexagone avec Les Dix Commandements, Roméo et Juliette ou encore Cléopâtre. Il est vrai que les Français n’excellent pas vraiment dans cet art particulier qui réunit plusieurs disciplines artistiques de scène : le chant, la danse, le jeu d’acteur, une bonne dramaturgie... Mais aujourd'hui, une petite pépite a vu le jour : Love Circus.
La scène se passe aux Folies Bergère, et l’histoire a pour thème, c’est assez facile à deviner : l’Amour. Après des années de séparations à la suite d'histoires familiales, les trois surs propriétaires des Folies Bergère sont enfin réunies. Elles relatent les histoires du passé et font des projets d’avenir. Mais elles se heurtent à un pacte passé lors de leur enfance. Dans leur famille, les femmes sont maudites et meurent d’amour... Les surs se sont donc juré de ne jamais tomber amoureuses... Mais l’amour est le souffle de la vie... Et à quoi bon vivre sans amour ?! Elles évoluent dans cet univers très particulier qu’est celui du cabaret. Avec elles, Ombre, le fantôme protecteur et confident qui porte un lourd secret ; Couteau, le séduisant lanceur de couteaux lui aussi malheureux en amour ; et le beau Joop, du talent et des rêves plein la tête. Pour compléter le tableau, il y a aussi la sublime Octave pour mettre un peu de piment dans l’histoire ; et le drôle et attachant Cousin. Autour de cette belle brochettes d’artistes, se retrouvent quatre magnifiques danseuses et quatre circassiens époustouflants !
L’histoire est simple et assez prévisible, mais les dialogues sont bien vus et réservent quelques surprises. Le ton est joyeux, c’est un spectacle familial qui apporte de la bonne humeur. Le public est ravi et tout sourire à la fin de la représentation.
Les chansons oscillent entre un répertoire français actuel et entre les années 80-90, majoritairement des tubes que tout le monde connait ou encore des chansons d’amour françaises incontournables (La Vie en rose, Quand on a que l’amour...). C’est également un beau medley de chansons anglophones, de Marylin Monr aux Beatles, en passant par Whitney Houston. Bref, des chansons d’amour, heureuses ou non, connues et surtout qui ont marqué les esprits. Elles sont toutes reprises avec de légères modifications, ce qui leur permet de s’adapter au mieux au personnage et à la situation.
Les interprètes possèdent tous une voix.Beaucoup sont des habitués des comédies musicales et ont déjà travaillé ensemble ou avec l’équipe de production. C’est donc bien loin d’être une première pour eux. Vincent Heden est comme un poisson dans l’eau dans le rôle d’Ombre, avec sa voix, sa présence, son jeu d’acteur, son rapport avec le public et ses partenaires. Cette aisance et cette générosité se ressentent. La très belle Fanny Fourquez possède une voix somptueuse, chaude, profonde et sensuelle ; elle apporte quelque chose de différent, par rapport aux voix plus académiques et surtout très commerciales que l’on retrouve dans ce genre de spectacle, et donne de la profondeur. Mais la sirène qui vampirise le public et l’envoûte de sa voix est sans conteste Sofia Mountassir. N’ayant pourtant pas l’un des rôles majeurs, son interprétation est magistrale. Sa voix est comme un don du ciel et elle sait l’utiliser à bon escient. Autre petit joyau à ajouter à ce casting : Alexandre Faitrouni, le Cousin. Il est en tout point remarquable : sa voix, sa présence sur scène, sa générosité, son autodérision, et surtout son jeu. Mais aussi ses mimiques, sa candeur, sa douceur, sa réactivité... Ses passages sont remarqués et le public ne se lasse d’aucune de ses apparitions, et en redemande même.
Pour plus de faste et d’intérêt visuel, quatre charmantes danseuses donnent de leur corps et de leur énergie lors des tableaux de chansons. Elles sont belles, gracieuses, souriantes et pleines d’énergie. Loin d’être simplement de jolies filles dansantes sur scène, elles apportent toute la dimension cabaret nécessaire. Lors de la première partie du spectacle, Alexandra Trovato se remarque. Cette petite blonde volcanique irradie les planches. Elle n’est qu’énergie incandescente, chevelure de feu et sourire ravageur.
Comme le titre l'indique, il y a aussi du cirque dans Love Circus, même si cela n’est en rien justifié car l’action se passe bel et bien dans un cabaret et l’univers même n’a rien à voir avec le monde du cirque. Pour rendre cette dimension en accord avec le titre, quatre circassiens complètent la troupe. Et c'est... grandiose ! Tout au long de l’histoire, tout particulièrement lors des chansons, ils effectuent des prouesses acrobatiques. Du mât chinois au mât pendulaire (fantastique !) en passant par le trampoline, les acrobaties et la contorsion, ils incarnent avec brio les parties artistiques les plus difficiles et les plus techniques du spectacle. Quel dommage qu’ils soient utilisés comme faire-valoir pour les chanteurs. Aussi, le public est-il plus concentré sur l’interprétation des chansons que sur ces corps qui voltigent en tous sens au péril de leur vie.
C’est définitivement une très belle création. Mais elle n’en serait rien sans ses deux stylises et costumières incroyables : Vanessa Coquet et Cécilia Sebaoun. Les robes, les chaussures, les combinaisons... le style oscille entre cirque et cabaret. C’est plein de paillettes, de rouge, d’or, de queue de pie, de robe de soirée et de corsets, c’est un régal pour les yeux et les amoureux du genre. Certaines créations et certains tableaux évoquent l’esprit fou du "Muggler Folies" avec des formes décalées, jouant sur la matière. Le travail de Vanessa et de Cécilia est, à n’en point douter, une réussite.
Une réussite également pour Stéphanie Jarre qui est à l’origine de la scénographie. Une grande structure métallique qui devient terrain de jeu pour les artistes ; des chevaux de carrousels, des rideaux de velours et de paillettes... C’est beau et classieux sans en faire trop, un subtile dosage. Et enfin, un travail titanesque pour l’équipe technique. Des lumières qui mettent en valeur les artistes, soulèvent les couleurs des costumes et par-dessus tout, un travail impeccable, soigné au détail près quant à la sonorisation du spectacle. Le son est clair, juste, agréable, parfaitement dosé, c’est une merveille ! Bravo et chapeau bas à l’équipe.
Pour une comédie musicale française, ce Love Circus est une merveilleuse surprise. Un spectacle bon enfant et familiale avec de gros moyens de production, mais le travail est soigné, abouti et révèle de très nombreuses perles. Cela aurait été plus juste de l’appeler Love Cabaret, mais il n’en reste pas moins que Love Circus est à voir pour profiter de tant de beautés visuelles et auditives.
La scène se passe aux Folies Bergère, et l’histoire a pour thème, c’est assez facile à deviner : l’Amour. Après des années de séparations à la suite d'histoires familiales, les trois surs propriétaires des Folies Bergère sont enfin réunies. Elles relatent les histoires du passé et font des projets d’avenir. Mais elles se heurtent à un pacte passé lors de leur enfance. Dans leur famille, les femmes sont maudites et meurent d’amour... Les surs se sont donc juré de ne jamais tomber amoureuses... Mais l’amour est le souffle de la vie... Et à quoi bon vivre sans amour ?! Elles évoluent dans cet univers très particulier qu’est celui du cabaret. Avec elles, Ombre, le fantôme protecteur et confident qui porte un lourd secret ; Couteau, le séduisant lanceur de couteaux lui aussi malheureux en amour ; et le beau Joop, du talent et des rêves plein la tête. Pour compléter le tableau, il y a aussi la sublime Octave pour mettre un peu de piment dans l’histoire ; et le drôle et attachant Cousin. Autour de cette belle brochettes d’artistes, se retrouvent quatre magnifiques danseuses et quatre circassiens époustouflants !
L’histoire est simple et assez prévisible, mais les dialogues sont bien vus et réservent quelques surprises. Le ton est joyeux, c’est un spectacle familial qui apporte de la bonne humeur. Le public est ravi et tout sourire à la fin de la représentation.
Les chansons oscillent entre un répertoire français actuel et entre les années 80-90, majoritairement des tubes que tout le monde connait ou encore des chansons d’amour françaises incontournables (La Vie en rose, Quand on a que l’amour...). C’est également un beau medley de chansons anglophones, de Marylin Monr aux Beatles, en passant par Whitney Houston. Bref, des chansons d’amour, heureuses ou non, connues et surtout qui ont marqué les esprits. Elles sont toutes reprises avec de légères modifications, ce qui leur permet de s’adapter au mieux au personnage et à la situation.
Les interprètes possèdent tous une voix.Beaucoup sont des habitués des comédies musicales et ont déjà travaillé ensemble ou avec l’équipe de production. C’est donc bien loin d’être une première pour eux. Vincent Heden est comme un poisson dans l’eau dans le rôle d’Ombre, avec sa voix, sa présence, son jeu d’acteur, son rapport avec le public et ses partenaires. Cette aisance et cette générosité se ressentent. La très belle Fanny Fourquez possède une voix somptueuse, chaude, profonde et sensuelle ; elle apporte quelque chose de différent, par rapport aux voix plus académiques et surtout très commerciales que l’on retrouve dans ce genre de spectacle, et donne de la profondeur. Mais la sirène qui vampirise le public et l’envoûte de sa voix est sans conteste Sofia Mountassir. N’ayant pourtant pas l’un des rôles majeurs, son interprétation est magistrale. Sa voix est comme un don du ciel et elle sait l’utiliser à bon escient. Autre petit joyau à ajouter à ce casting : Alexandre Faitrouni, le Cousin. Il est en tout point remarquable : sa voix, sa présence sur scène, sa générosité, son autodérision, et surtout son jeu. Mais aussi ses mimiques, sa candeur, sa douceur, sa réactivité... Ses passages sont remarqués et le public ne se lasse d’aucune de ses apparitions, et en redemande même.
Pour plus de faste et d’intérêt visuel, quatre charmantes danseuses donnent de leur corps et de leur énergie lors des tableaux de chansons. Elles sont belles, gracieuses, souriantes et pleines d’énergie. Loin d’être simplement de jolies filles dansantes sur scène, elles apportent toute la dimension cabaret nécessaire. Lors de la première partie du spectacle, Alexandra Trovato se remarque. Cette petite blonde volcanique irradie les planches. Elle n’est qu’énergie incandescente, chevelure de feu et sourire ravageur.
Comme le titre l'indique, il y a aussi du cirque dans Love Circus, même si cela n’est en rien justifié car l’action se passe bel et bien dans un cabaret et l’univers même n’a rien à voir avec le monde du cirque. Pour rendre cette dimension en accord avec le titre, quatre circassiens complètent la troupe. Et c'est... grandiose ! Tout au long de l’histoire, tout particulièrement lors des chansons, ils effectuent des prouesses acrobatiques. Du mât chinois au mât pendulaire (fantastique !) en passant par le trampoline, les acrobaties et la contorsion, ils incarnent avec brio les parties artistiques les plus difficiles et les plus techniques du spectacle. Quel dommage qu’ils soient utilisés comme faire-valoir pour les chanteurs. Aussi, le public est-il plus concentré sur l’interprétation des chansons que sur ces corps qui voltigent en tous sens au péril de leur vie.
C’est définitivement une très belle création. Mais elle n’en serait rien sans ses deux stylises et costumières incroyables : Vanessa Coquet et Cécilia Sebaoun. Les robes, les chaussures, les combinaisons... le style oscille entre cirque et cabaret. C’est plein de paillettes, de rouge, d’or, de queue de pie, de robe de soirée et de corsets, c’est un régal pour les yeux et les amoureux du genre. Certaines créations et certains tableaux évoquent l’esprit fou du "Muggler Folies" avec des formes décalées, jouant sur la matière. Le travail de Vanessa et de Cécilia est, à n’en point douter, une réussite.
Une réussite également pour Stéphanie Jarre qui est à l’origine de la scénographie. Une grande structure métallique qui devient terrain de jeu pour les artistes ; des chevaux de carrousels, des rideaux de velours et de paillettes... C’est beau et classieux sans en faire trop, un subtile dosage. Et enfin, un travail titanesque pour l’équipe technique. Des lumières qui mettent en valeur les artistes, soulèvent les couleurs des costumes et par-dessus tout, un travail impeccable, soigné au détail près quant à la sonorisation du spectacle. Le son est clair, juste, agréable, parfaitement dosé, c’est une merveille ! Bravo et chapeau bas à l’équipe.
Pour une comédie musicale française, ce Love Circus est une merveilleuse surprise. Un spectacle bon enfant et familiale avec de gros moyens de production, mais le travail est soigné, abouti et révèle de très nombreuses perles. Cela aurait été plus juste de l’appeler Love Cabaret, mais il n’en reste pas moins que Love Circus est à voir pour profiter de tant de beautés visuelles et auditives.
Cyriel Tardivel
18/11/2014
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Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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