Rosa Liberté
de Filip Forgeau
Mise en scène de Filip Forgeau
Avec Soizic Gourvil
Rosa Liberté, le cri d'une femme qui dénonce les dérives du nationalisme et la cruauté des hommes en tout temps.
Filip Forgeau, un auteur qui porte le destin de femmes en poupe dans ses textes, un metteur en vie d'histoires exceptionnelles sur scène. Armé de sa plume, il brette le fer de l'insupportable déconstruction humaine. Il manie la langue des hommes qui se sont sacrifiés corps et âmes dans des luttes sociales. Les mots, il en cherche des vrais, des justes, des solides pour faire renaitre ces femmes hors du commun. Des mots qui s'emploient au passé et au présent pour le texte, au présent composé d'impératif pour la scène.
Pour interpréter Anaïs, Milena et Rosa Liberté, une artiste qui possède une garde-robes d'univers féminins portés avec générosité et profondeur, Soizic Gourvil. De La Chambre de Milena à l'Atalante à Rosa Liberté à L'Epée de Bois, Soizic Gourvil s'empare de ses personnages en insufflant une nouvelle densité à leur histoire respective qu'elle intensifie ou intimise avec le verbe rougi selon la parenthèse ouverte ou fermée introduite dans la narration.
Rosa Luxembourg, polonaise de naissance, allemande de conviction politique. Juive, handicapée, militante, marxiste, socialiste, communiste, révolutionnaire, la jeune femme dérangea les nationalistes et les politiques qui projetaient d'étendre sur l'Europe des fondamentaux irréversibles. Rosa prit le parti de marcher avec les ouvriers, de crier à l'injustice en pointant du doigt les patrons, de dénoncer les dérives sociales menées contre le p'tit peuple. Des hommes, elle en aima de luttes en lits, Karl, Leo et Kostia. D'enfant, elle n'eut point car elle mourut assassinée en 1919 pendant la révolte de janvier à Berlin.
Le plateau est plongé dans l'obscurité, la fumée intensifie un sentiment étrange, la comédienne apparaît les yeux bandés. Ci et là, des ballons rouges ont été installés. A l'évocation de ses parents, de ses frères et de sa sur, les ballons semblent s'illuminer tels des êtres aimés auxquels elle échappera en s'exilant vers un ailleurs où la vérité a la couleur du sang et la colère, l'odeur de la mort. Paralysée par un cauchemar qui revient en boucle, Rosa scande "Vieille putain... je suis vieille et ils me jettent à terre".
Ecorchée vive, elle se réveille sans se souvenir. Les séquelles sont perceptibles, ce ne sont pas les siennes, mais celles des gens pour lesquels elle se bat chaque jour levé.
Soizic Gourvil devient la Rosa de toutes les libertés, elle s'insurge contre ceux qui marchent à l'envers, elle s'assoit dans la boue sociale, elle donne la main aux femmes et aux enfants qui pleurent un père injustement condamné, elle jette une pierre dans la nuit noire. La peur, elle ne connaît pas, elle marche la tête haute et le poing levé, elle endure l'insupportable, elle ne tombe jamais. Elle parle une langue universelle, une langue qui s'accroche au fil de la vie quand la liberté d'expression est bafouée, une langue qui s'écrit à l'encre noire dans les textes et se répand rouge sang dans la rue. Soizic Gourvil montre rigueur et exigence dans l'interprétation de Rosa Liberté, elle lutte à ses côtés dans le souvenir et le présent.
La mise en scène de Filip Forgeau, la maîtrise du texte au service de la fiction, une histoire extraite à une époque et adaptée à tous les temps, une musique écrite pour un opéra populiste. Un travail humble, accessible et criant de vérité.
Pour interpréter Anaïs, Milena et Rosa Liberté, une artiste qui possède une garde-robes d'univers féminins portés avec générosité et profondeur, Soizic Gourvil. De La Chambre de Milena à l'Atalante à Rosa Liberté à L'Epée de Bois, Soizic Gourvil s'empare de ses personnages en insufflant une nouvelle densité à leur histoire respective qu'elle intensifie ou intimise avec le verbe rougi selon la parenthèse ouverte ou fermée introduite dans la narration.
Rosa Luxembourg, polonaise de naissance, allemande de conviction politique. Juive, handicapée, militante, marxiste, socialiste, communiste, révolutionnaire, la jeune femme dérangea les nationalistes et les politiques qui projetaient d'étendre sur l'Europe des fondamentaux irréversibles. Rosa prit le parti de marcher avec les ouvriers, de crier à l'injustice en pointant du doigt les patrons, de dénoncer les dérives sociales menées contre le p'tit peuple. Des hommes, elle en aima de luttes en lits, Karl, Leo et Kostia. D'enfant, elle n'eut point car elle mourut assassinée en 1919 pendant la révolte de janvier à Berlin.
Le plateau est plongé dans l'obscurité, la fumée intensifie un sentiment étrange, la comédienne apparaît les yeux bandés. Ci et là, des ballons rouges ont été installés. A l'évocation de ses parents, de ses frères et de sa sur, les ballons semblent s'illuminer tels des êtres aimés auxquels elle échappera en s'exilant vers un ailleurs où la vérité a la couleur du sang et la colère, l'odeur de la mort. Paralysée par un cauchemar qui revient en boucle, Rosa scande "Vieille putain... je suis vieille et ils me jettent à terre".
Ecorchée vive, elle se réveille sans se souvenir. Les séquelles sont perceptibles, ce ne sont pas les siennes, mais celles des gens pour lesquels elle se bat chaque jour levé.
Soizic Gourvil devient la Rosa de toutes les libertés, elle s'insurge contre ceux qui marchent à l'envers, elle s'assoit dans la boue sociale, elle donne la main aux femmes et aux enfants qui pleurent un père injustement condamné, elle jette une pierre dans la nuit noire. La peur, elle ne connaît pas, elle marche la tête haute et le poing levé, elle endure l'insupportable, elle ne tombe jamais. Elle parle une langue universelle, une langue qui s'accroche au fil de la vie quand la liberté d'expression est bafouée, une langue qui s'écrit à l'encre noire dans les textes et se répand rouge sang dans la rue. Soizic Gourvil montre rigueur et exigence dans l'interprétation de Rosa Liberté, elle lutte à ses côtés dans le souvenir et le présent.
La mise en scène de Filip Forgeau, la maîtrise du texte au service de la fiction, une histoire extraite à une époque et adaptée à tous les temps, une musique écrite pour un opéra populiste. Un travail humble, accessible et criant de vérité.
Philippe Delhumeau
14/03/2016
AVIGNON
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Mise en scène de Patrick Zard'
En décembre 1989, l'une des plus effroyables et dernière dictature communiste totalitaire à l'Est de l'Europe, s'écroule. Éclate alors le scandale : la découverte des orphelinats roumains. Les témoignages, à la limite du supportables, rapportent l'horreur...
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Pierre de Lune
la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera
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