Skinner
de Michel Deutsch
Mise en scène de Alain Françon
Avec Carlo Brandt, Jean-Charles Chagachbanian, Cécile Garcia-Fogel, Victor Gauthier-Martin, André Marcon, Gildas Milin, Guillaume Rannou, Jean-Paul Roussillon, Stanislas Stanic, Lionel Tua, Dominique Valadié, Abbès Zahmani
La nuit tombe sur les quartiers nord de la ville. Dans le port des bateaux font hurler leurs sirènes en levant l’ancre
Welcome to nowhere. C'est un quai, à un bras de mer, la liberté, la Terre Promise. Dommage, Moïse ne viendra pas pour fendre les eaux. Dans un hangar, en attendant le passeur, les hommes s'entassent et entrent en putréfaction comme on entre en religion. Omniprésente, omnisciente et invisible, l'Organisation vend ses services aux clandestins. De temps en temps, d'après ce qu'il se dit, un d'entre eux reçoit un rendez-vous avec l'adjoint du passeur, on ne le revoit plus. Skinner (Carlo Brandt), forte tête, veut passer de l'autre côté. Au contact de l'organisation, il va se déliter comme une statue de sel sous la pluie.
Pour sa nouvelle création, Alain Françon a choisi de mettre en scène un texte de Michel Deutsch, un ancien collaborateur du TNS. L'actualité d'un tel sujet, si elle est évidente, sert de toile de fond. L'ambiance est celle d'un univers clos régi par les règles qu'il génère, phagocytant et dévorant ses propres enfants. L'auteur s'est d'ailleurs souvenu de Kafka pour écrire. Un autre auteur vient à l'esprit, c'est Koltès. Dans ce théâtre des martyrs, une fois les règles de l'organisation annoncées, on ne sait plus qui dépend de qui, qui à l'ascendant sur qui. De cette partie, tous les joueurs sortiront perdants.Pour servir le texte de Michel Deutsch, Alain Françon utilise une machinerie de décor impressionnante. Les changements sont nombreux et l'on s'évade souvent du hangar sordide grâce à la fronde de Skinner. Il y reviendra chaque fois plus affaibli. Les extérieurs c'est une des plus belles réussites de la pièce tranchent radicalement en s'échappant de l'univers du théâtre pour rejoindre celui du cinéma. Ici, la vidéo n'est pas utilisée comme prétexte esthétique mais pour servir la pièce. Acteurs et décors jouent en parfaite harmonie, faisant de Skinner une pièce à ne pas manquer.
"Il faut être patient, il faut parler doucement, il faut respecter l'organisation".
Pour sa nouvelle création, Alain Françon a choisi de mettre en scène un texte de Michel Deutsch, un ancien collaborateur du TNS. L'actualité d'un tel sujet, si elle est évidente, sert de toile de fond. L'ambiance est celle d'un univers clos régi par les règles qu'il génère, phagocytant et dévorant ses propres enfants. L'auteur s'est d'ailleurs souvenu de Kafka pour écrire. Un autre auteur vient à l'esprit, c'est Koltès. Dans ce théâtre des martyrs, une fois les règles de l'organisation annoncées, on ne sait plus qui dépend de qui, qui à l'ascendant sur qui. De cette partie, tous les joueurs sortiront perdants.Pour servir le texte de Michel Deutsch, Alain Françon utilise une machinerie de décor impressionnante. Les changements sont nombreux et l'on s'évade souvent du hangar sordide grâce à la fronde de Skinner. Il y reviendra chaque fois plus affaibli. Les extérieurs c'est une des plus belles réussites de la pièce tranchent radicalement en s'échappant de l'univers du théâtre pour rejoindre celui du cinéma. Ici, la vidéo n'est pas utilisée comme prétexte esthétique mais pour servir la pièce. Acteurs et décors jouent en parfaite harmonie, faisant de Skinner une pièce à ne pas manquer.
"Il faut être patient, il faut parler doucement, il faut respecter l'organisation".
Christophe Avellaneda
10/11/2002
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
L'avis de Yves-Alexandre Julien
Lucernaire
PARIS
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard RauberMise en scène de GÉrard Rauber
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L'avis de Yves-Alexandre Julien