Les Copi(s)
de Copi
Mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo, Elise Vigier
Avec Marcial Di Fonzo Bo, Pierre Maillet, Philippe Marteau, Raul Fernandez, la voix de Marina Foïs
Un copi(eux) délire !
Non, Les Copi(s) ne sont pas de pâles copies des mises en scène de Copi ; c’est bien sa copie qui apparaît sur la scène du théâtre de la Croix-Rousse, mais elle est revue et corrigée par Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier. Facile le jeu de mots, me direz-vous ! Cependant, avouez que vous aussi vous vous êtes interrogés sur ce titre ! Alors, plus sérieusement, pour ceux qui n’ont pas compris : Les Copi(s) est, en fait, un spectacle incluant trois pièces, ou plutôt trois objets théâtraux non identifiés, écrits par Raul Damonte Botana, alias Copi (ce qui signifie "poulet" en argentin !), dessinateur, dramaturge et romancier, homosexuel, né à Buenos Aires en1939 et mort du Sida en1987.La première partie du spectacle, Les poulets n’ont pas de chaises, est une transposition théâtrale d’une BD de Copi, parue en 1966. C’est notre préférée car c’est la partie la plus inventive de la représentation : de larges écrans sur le devant de la scène laissent apparaître des textes, des dessins, et même des dessins animés, de Copi. Devant ou, en transparence, derrière eux, les acteurs jouent des saynètes tirées de la BD à l’humour décapant (si, si, les enfants sortent en purée de la banane de leur père !). Parfois, dessins animés et comédiens se donnent la réplique, vocalement ou graphiquement (eh oui, on retrouve les bulles de la BD !). Pire : les seconds peuvent écraser les premiers. Explication : de rage, l’un des protagonistes réels peut sauter sur l’un des pauvres petits escargots dessinés par Copi ; le malheureux vole alors en éclats (dessinés) ! Rendons donc hommage à toute l’équipe technique qui réalise la prouesse de synchroniser le tout. Et n’oublions pas les quatre musiciens présents sur scène, à qui nous devons l’ambiance sonore de ces sketchs déjantés !Passons à la suite : Loretta Strong et Le Frigo, les deux pièces suivantes, sont de "vraies" pièces de théâtre, écrites par Copi respectivement en 1974 et 1983. Les deux sont délirantes et rythmées, mais lassent sur la fin car elles présentent toujours les mêmes obsessions, sans forcément renouveler leur mise en scène. Loretta Strong se retrouve seule dans une navette spatiale, son compagnon, Steve Morton étant mort. Elle décide de se faire engrosser par... un rat ! Puis, voilà qu’elle accouche d’une chauve-souris, qu’elle avale sa copine Linda, qu’elle la rejette par où vous devinez, qu’elle est attaquée par des hommes-singes, avant de finir dans un frigo... La transition est tout trouvée : Le Frigo est offert à L. par sa mère. L. est un travesti, ancien mannequin, qui écrit ses mémoires et doit lutter contre sa bonne, Goliatha, pour survivre. Mais surtout, L. adopte pour compagnon... un rat ! Après s’être défoncé à la cocaïne, s’être fait "enculer" (c’est le vocabulaire de Copi !) par sa mère (!) et avoir été tué par sa bonne, L. hésite un temps à s’enfermer dans le frigo, mais se console finalement avec la présence de son rat... Vous avez donc compris à quelles obsessions je faisais allusion. Les deux pièces, qui rappellent tour à tour l’univers d’Almodovar (forcément, des travestis qui dansent et chantent en espagnol, recouverts de plumes multicolores...), celui de la BD fantastique et celui des Bonnes de Genêt, suscitent forcément notre intérêt, mais n’emportent pas notre adhésion jusqu’au bout. Il n’est pas permis à tout le monde d’entrer dans un tel délire ; néanmoins, il faut être curieux et ne pas hésiter à aller découvrir ou redécouvrir le petit monde de Copi.
Caroline Vernisse
09/03/2007
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