Sganarelle ou le Cocu imaginaire, L’Ecole des maris, Les Précieuses ridicules
de Molière
Mise en scène de Christian Schiaretti
Avec Laurence Besson, Olivier Borle, Jeanne Brouaye, Damien Gouy, Xavier Legrand, David Mambouch, Clément Morinière, Jérôme Quintard, Julien Tiphaine, Clémentine Verdier
Quand le TNP devient théâtre de foire...
Trois Molière pour le prix d’un ? Oui, c’est bien ce que propose le TNP en ce mois de mars 2007. Le directeur du théâtre, Christian Schiaretti, après s’être attaqué cette saison déjà au monstrueux Coriolan de Shakespeare, relève un nouveau défi en montant trois comédies moliéresques à la suite : Sganarelle ou le Cocu imaginaire, L’Ecole des maris et Les Précieuses ridicules. Son choix n’est pas aussi incongru que l’on pourrait le croire a priori car les trois pièces se font écho. Les deux premières montrent des maris (ou futurs maris) jaloux et autoritaires torturés par des femmes rusées et mutines, avides de liberté. Quant à la troisième, elle répond tout simplement à la seconde sur le thème de la pédanterie. Faut-il être à tout prix à la dernière mode, au risque de sacrifier sa pensée, ou faut-il vivre retiré du monde, en harmonie avec soi-même ? Molière pose cette question à une époque où la société mondaine des salons se ridiculise à force de courir après le bel esprit ; mais elle trouve sans conteste des résonances aujourd’hui.Ce n’est pourtant pas la seule raison pour laquelle il faut aller voir ces trois comédies. Vous me direz que Molière, on en a marre, qu’on a déjà vu et revu tout son répertoire, de la Comédie française aux théâtres de province, des grandes salles aux petits théâtres de quartier. Certes. Je vous répondrai cependant que Sganarelle ou le Cocu imaginaire et L’Ecole des maris ne sont pas si souvent mises en scène que cela ; et je vous rétorquerai surtout que lorsqu’un texte est bon et qu’un metteur en scène sait le mettre en valeur, on passe toujours, inévitablement, un excellent moment de divertissement. C’est le cas ici : Schiaretti renouvelle la scénographie moliéresque avec sobriété et efficacité. Ses comédiens, tous parfaits, nous donnent la comédie sur des tréteaux de fortune. Seul un portique de bois symbolise portes et fenêtres. Point n’est besoin de décor en plus ; chez Molière, c’est le verbe qui séduit. Il est donc juste de lui laisser la vedette. Agrémenté d’une gestuelle farcesque, il nous tire des éclats de rire. Toute la salle exulte, applaudit (y compris pendant la représentation !) et en redemande. Pas d’intrigues complexes, simplement quelques personnages caricaturaux, quelques situations piquantes (quiproquos, tromperies...), quelques comédiens talentueux et le tour est joué ! On retrouve la jubilation du théâtre de foire et des codes de la farce : sauts, bastonnades, mimiques, visages fardés, variations des voix, déformation des corps... Tout est mis en uvre pour susciter en nous le rire le plus franc et le plus libérateur qui soit. Qu’ajouter à cela ? Peut-être que, si vous avez raté une bonne occasion de vous divertir, vous pourrez vous rattraper ailleurs en Rhône-Alpes : le spectacle part en tournée dès septembre.
Caroline Vernisse
29/03/2007
La tournée. Théâtre de Villefranche-sur-Saône du 26 au 28 septembre 2007 ; Théâtre de Vienne du 3 au 5 octobre 2007 ; Hexagone, scène nationale, Meylan du 9 au 11 octobre 2007 ; Théâtre de Vénissieux du 16 au 18 octobre 2007 ; Le Grand Angle, Voiron du 23 au 25 octobre 2007 ; Maison des Arts, Thonon du 20 au 22 novembre 2007 ; Théâtre de Privas les 28 et 29 novembre 2007 ; Théâtre Jean Vilar, Bourgoin-en-Jallieu du 4 au 7 décembre 2007.
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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