Abeilles
de Gilles Granouillet
Mise en scène de Gilles Granouillet
Avec Clémentine Haro, Emilie Weiss, Vincent Pouderoux, François Font
''Familles, je vous hais !''
Dans la famille des Abeilles, je demande le père, chômeur aigri, le fils, en plein envol, fier de sa nouvelle indépendance, la fille, entre enfance et adolescence, encore au foyer mais déjà un peu rebelle, attirée par la liberté conquise par son frère et la mère, socle de tout ce petit monde, tampon entre père et fils, protectrice de l’unité familiale. Celle-ci est néanmoins menacée dès la première scène : une altercation entre le père et le fils. S’en suivent plusieurs saynètes à l’atmosphère tendue, au cours desquelles père, mère et sœur s’inquiètent de la disparition du fils (et frère). Le suspense atteint son paroxysme juste avant le dernier tableau qui surprend énormément. La chute, que nous ne révélerons pas bien entendu, est malheureusement décevante. En effet, si la scénographie séduit, l’intrigue, malgré quelques jolis morceaux de dialogue plutôt bien interprétés par les quatre comédiens, tombe à plat.
Sur une estrade recouverte d’une végétation qui empêtre les protagonistes : une table et quelques chaises en formica (allusion aux années 50 ?), un réfrigérateur bancal (comme cette famille ?). Sur le fond de la scène : des écrans lumineux où tombe la neige (allusion au froid qui règne dans les relations parents-enfants ?). En marge, juste devant le public, un micro : le fils, l’absent, vient y prononcer quelques mots, une sorte de slam, sur une mélodie qui s’élève entre les scènes dialoguées. De l’ensemble se dégage une atmosphère de modernité ; la mise en scène, qui allie différents arts, est vraiment dans l’air du temps.
Le sujet, lui, est atemporel (et toujours intéressant). En revanche, on se demande pourquoi avoir convoqué tous ces éléments, pourquoi avoir créé une tension sourde et pesante à grand renfort de musique pathétique, de lumières sombres, pour évoquer une simple dispute de famille. On est loin de Festen, loin aussi de Je vais bien ne t’en fais pas, qui, dans leur genre et sur le thème familial, ont marqué ces dernières années au cinéma, au théâtre et en littérature. Abeilles ne peut lutter ni sur le plan de l’émotion, ni sur le plan de la réflexion psychologique. L’auteur n’aura donc pas réussi à faire son miel des œuvres de ses prédécesseurs, car l’on pense aussi, bien évidemment, à Cocteau et à ses Enfants… et Parents terribles. Difficile d’écrire encore sur le sujet en étant pertinent et original.
Sur une estrade recouverte d’une végétation qui empêtre les protagonistes : une table et quelques chaises en formica (allusion aux années 50 ?), un réfrigérateur bancal (comme cette famille ?). Sur le fond de la scène : des écrans lumineux où tombe la neige (allusion au froid qui règne dans les relations parents-enfants ?). En marge, juste devant le public, un micro : le fils, l’absent, vient y prononcer quelques mots, une sorte de slam, sur une mélodie qui s’élève entre les scènes dialoguées. De l’ensemble se dégage une atmosphère de modernité ; la mise en scène, qui allie différents arts, est vraiment dans l’air du temps.
Le sujet, lui, est atemporel (et toujours intéressant). En revanche, on se demande pourquoi avoir convoqué tous ces éléments, pourquoi avoir créé une tension sourde et pesante à grand renfort de musique pathétique, de lumières sombres, pour évoquer une simple dispute de famille. On est loin de Festen, loin aussi de Je vais bien ne t’en fais pas, qui, dans leur genre et sur le thème familial, ont marqué ces dernières années au cinéma, au théâtre et en littérature. Abeilles ne peut lutter ni sur le plan de l’émotion, ni sur le plan de la réflexion psychologique. L’auteur n’aura donc pas réussi à faire son miel des œuvres de ses prédécesseurs, car l’on pense aussi, bien évidemment, à Cocteau et à ses Enfants… et Parents terribles. Difficile d’écrire encore sur le sujet en étant pertinent et original.
Caroline Vernisse
12/04/2016
Travelling Théâtre reçoit le soutien de la Ville de Saint-Étienne, du Conseil Général de la Loire, de la Région Rhône-Alpes, et de la Drac Rhône Alpes.
La pièce est éditée chez Actes-Sud Papiers, elle est lauréate de l’aide à la création du Centre national du Théâtre.
Prochaine date le 24 avril au Centre Chaplin, Vaulx-en-Velin (69).
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Patrick Zard'
En décembre 1989, l'une des plus effroyables et dernière dictature communiste totalitaire à l'Est de l'Europe, s'écroule. Éclate alors le scandale : la découverte des orphelinats roumains. Les témoignages, à la limite du supportables, rapportent l'horreur...
L'avis de Geneviève Brissot
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Au Coin de la Lune (La Luna)
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de Amandine Sroussi
Mise en scène de Amandine Sroussi
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