Prof !
de Jean-Pierre Dopagne
Mise en scène de Michel Bernier
Avec Michel Bernier
Une voix magistrale
Une voix, c’est ce que l’on retient avant tout de ce spectacle en solo. La voix de Michel Bernier se fait douce et grave ; elle nous berce, nous interpelle, nous caresse l’oreille. Une belle voix de conteur !, pourrait-on se dire. Son personnage nous conte d’ailleurs une histoire un peu extravagante, sa propre histoire, celle d’un prof qui, un jour, "pète les plombs" et... Je ne vous le dirais pas bien sûr ! Ce serait vous gâcher la surprise de la pièce. Sans trop vous la dévoiler, disons tout de même que Prof ! met évidemment en scène un prof(esseur), mais aussi un homme, un mari, un père, déçu par son métier et en souffrance quotidiennement. Disons, en outre, que c’est une pièce plutôt légère, parfois drôle, parfois plus grinçante ; une sorte de comédie satirique. N’allez cependant pas y chercher un remake théâtral du film avec Patrick Bruel et Fabrice Luchini ! La pièce de Jean-Pierre Dopagne et le film de Patrick Shulmann, sorti dans les années 80, n’ont à peu près que leur titre en commun. Ne vous attendez pas plus à un débat sur le "plus beau métier du monde" aujourd’hui, la violence dans les banlieues ou la suppression des postes d’enseignants. Prof ! est un texte qui prend le parti du théâtre, de l’exagération, du divertissement et qui est fondé sur le souvenir d’un dramaturge ayant lui-même été professeur, mais il y a pas mal d’années maintenant. Aussi ses Daniel, Geneviève, Jean-Michel ou Chantal n’ont-ils plus grand-chose à voir avec nos actuels Kevin, Mouloud, Jennifer ou Bryan !L’intérêt du "show" tient tout entier dans son "one man" : Michel Bernier. Celui-ci occupe parfaitement l’espace scénique, impose sa présence, force notre écoute, maintient notre attention durant toute la représentation. Une vraie performance de prof ! Peut-être son expérience passée lui a-t-elle permis d’entrer pleinement dans le personnage, car lui aussi a connu l’enseignement. Ce qui est sûr, c’est qu’il a fait un énorme travail sur la voix : toute son histoire obtient l’adhésion du public parce qu’il sait la raconter. Point n’est besoin alors d’artifices : un tableau noir, un pupitre, quelques chaises et leurs faux élèves en carton (dessinés à la craie !) et le tour est joué. Ces simples éléments de décor et un éclairage très sobre, qui va et vient du devant de la scène, où l’ancien prof fait son show, à l’arrière plan, qui accueille la fausse salle de cours, suffisent à Bernier pour nous entraîner dans son monde. Qu’on adhère ou non à tous les aspects du personnage, à ses incursions dans la folie comme à ses épanchements nostalgiques, à son présent de prisonnier-comédien (vous comprendrez en voyant le spectacle) comme à son passé de prof blasé, on ne peut que reconnaître la justesse du jeu de Michel Bernier. Si l’on n’attend pas du spectacle un grand débat sur l’éducation ou une caricature de la vie du prof d’aujourd’hui, si l’on accepte simplement d’écouter le récit d’un individu, de sa vie et de son expérience très particulière de l’enseignement, on passe donc un excellent moment.
Caroline Vernisse
27/11/2008
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