Faust
de Charles Gounod (1859), Jules Barbier, Michel Carré (livret)
Mise en scène de Antony Hermus (direction musicale), Paul Emile Fourny
Avec Sébastien Guèze, Nathalie Manfrino, Blandine Staskiewicz, Sophie Pondjiclis, Askar Abdrazakov, Franco Pomponi, Marc Labonnette
Faust de Gounod en ouverture de saison à l'Opéra de Toulon
Le Diable se vend bien en cette rentrée lyrique sur la Côte d’Azur. Après La Damnation de Berlioz niçoise, et en attendant le Méphisto monégasque, voici le Faust de Gounod qui a lancé la saison toulonnaise dans une coproduction qui accuse un rien ses presque dix ans d’âge malgré quelques mises à jour discutables qui soulèvent plus le rire que l’effroi.L’opéra français le plus célèbre après la Carmen de Bizet, bien que basé sur la seule première partie de l’uvre de Gthe, concentre, on le sait, toute l’action autour du personnage de Marguerite. Ce n’est donc pas pour rien que les Allemands l’ont ainsi rebaptisé Margarethe. Le plébiscite parisien et les louanges d’un Debussy, ou d’un Berlioz à la création en 1864 (tous deux y virent une source inépuisable de joies mélodiques) ont très tôt attiré les foudres d’un autre public. Celui qui considère cet incontestable chef-d’uvre de niaise bondieuserie comme un grandiose monument de poussière et d’ennui avec massacre en règle du mythe profondément métaphysique en une banale histoire d’amour. Il est vrai aussi que le personnage de Méphisto ne figure ici qu’un diable de carton-pâte pour paraître la caricature de celui de Berlioz, d’une toute autre complicité.Il faut donc une sacrée dose de culot à tout metteur en scène pour s’attaquer à ce pilier du répertoire sans verser dans le ridicule ou l’imagerie saint-sulpicienne. Présenté en coproduction avec Nice, Avignon et Saint-Etienne, le spectacle signé par Paul-Emile Fourny a évolué depuis 2003. Le spectateur en prend pour quatre heures, ballet inclus. Les décors poétiques de Poppi Ranchetti, sous les éclairages au scalpel de Jacques Chatelet, sont charbonneux à souhait, vous filent un cafard monstre tandis que les costumes de Veronique Bellone iraient très bien au Wozzeck d’Alban Berg. La mise en images prend quelques libertés avec le livret, s’encombre de détails inutiles ou discutables, mais tout cela sent tellement bon la France profonde, l’opéra de papa qui s’encanaille, que finalement on rit beaucoup même si la soirée ressemble plus à un chemin de croix qu’à une montée au paradis.Attendue, très attendue au tournant, la prise de rôle par Sébastien Guèze déçoit. Catapulté lui aussi dans un ouvrage qui le dépasse vocalement, le juvénile ténor s’arrange comme il peut de la partition. Aucun grave, aucune demi-teinte, inaudible souvent, pas toujours dans la portée, comme noyé dans le flot orchestral, seul semble compter pour lui de faire briller une quinte aigüe encore dans ses cordes. Promu un soir ténor lyrique, conseillons vite à ce jeune artiste de retourner à des rôles plus légers ou adaptés à sa vraie vocalità.Empêtré dans un français cosmopolite, le russe Askar Abdrazakov a lui la voix du rôle. Ce géant porte beau, joue bien, articule à outrance, en perd parfois le diapason. Toute sa prestation se trouve hélas entachée par un accent venant des bords de la Volga plus que du Rhin.Trop vériste également le Valentin de l’américain Franco Pomponi, mais la voix est grandiose, surtout face aux Siebel et dame Marthe un tantinet trop éthérées.Bravo, Mille Merci à Nathalie Manfrino, qui, à elle seule, sauve le spectacle. Attaques franches, aigus radieux, intelligence rare, musicalité de tous les instants, vocalises chatoyantes... La longue soirée n’était pas perdue.On aurait aimé retrouver dans la fosse, l’entrain qu’a mis Antony Hermus aux saluts. L’ouverture, bien peu visionnaire, soporifique, donnait le ton. Dirigeant la partition de Gounod comme du plus mauvais Meyerbeer, donnant parfois de belles sonorités à son orchestre, sa direction au cordeau manquait quand même de poésie.
Christian Colombeau
13/10/2011
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