Je ne sais quoi, d'après Yvette Guilbert et Freud (1er épisode)
de Nathalie Joly
Mise en scène de Jacques Verzier
Avec Nathalie Joly, Jean Pierre Gesbert
Ah ça pour sûr, cette demoiselle, elle a un "je ne sais quoi" qui nous fait vibrer.
Au festival d’Avignon 2012, Nathalie Joly chante Yvette Guilbert en deux parties. Le premier spectacle reprend la correspondance entre Yvette et son ami Sigmund Freud. Une belle amitié qui dura plus d’une cinquantaine d’année.Nathalie Joly porte très bien son nom au vu de sa beauté et de sa grâce. En plus d’être jolie, elle est drôle, sympathique et attachante. Craignant nullement le ridicule, elle ose se déformer en gros mari méchant à l’il mauvais. Mais surtout, c’est une chanteuse à la voix cristalline. Une chanteuse lyrique qui joue avec ses personnages modulant sa voix à loisir. Une interprète formidable qui incarne les héros de ses histoires pour notre plus grand plaisir. Elle est à la fois la femme friponne et le mari jaloux.A ses côtés, l’accompagnant au piano, le musicien Jean-Pierre Gesbert. Un artiste formidable au doigté de velours. Tous deux forment un duo comique de haine et d’amour. Ils se chamaillent, se disputent même jusqu’à ne plus pouvoir se supporter, mais l’on ressent un profond amour et une grande tendresse entre eux. C’est un duo qui fonctionne à merveille, ils s’enrichissent l’un l’autre.Les chansons d’Yvette Guilbert sont magiques. Elles traitent de sujets plutôt sombres et graves (souvent de mort et de personnages en souffrance), mais sur un ton léger avec une plume simple et admirable. C’est un humour noir tout en douceur. Aussi, rit-on beaucoup. La mise en scène de ces chansons est simple et efficace. Nathalie effectue une légère pantomime des histoires chantées... Une pantomime chantée ? Cela peut paraitre antinomique, mais c’est pourtant le cas !La scénographie, elle aussi, est simple. Juste ce qu’il faut : le piano, une chaise, un guéridon et quelques tapis pour avoir une atmosphère plus chaleureuse et cosy. La robe de Nathalie est somptueuse. Légère, simple, elle évoque le XIXe siècle. C'est que Nathalie est une femme de bon goût.Mais ce qui rend le spectacle véritablement touchant, c’est le fait que Nathalie vive ce qu’elle raconte. On la sent elle-même touchée par ces terribles histoires. Elle vibre et ses yeux se remplissent de larmes. De plus, le concept même du spectacle est formidable. Le Freud Museum de Londres est à l’origine de cette création, en transmettant à Nathalie Joly l’intégralité de la correspondance entre Yvette et Freud, pour qu’elle crée ce petit bijou. De nombreuses lettres, tout à fait intéressantes. On y découvre l’intérêt marqué de Freud sur le fonctionnement du comédien. L’acteur, lorsqu’il interprète un rôle, efface-t-il son Moi, ou utilise-t-il les refoulements de son enfance afin de créer ce personnage dont il s’imaginait être étant enfant ? C'est passionnant et éveille l’intérêt pour les travaux de Freud à ce sujet.Je ne sais quoi est un spectacle merveilleux. Quel dommage qu’il y ait si peu de public. Nathalie Joly et Jean-Pierre Gesbert méritent une salle remplie tous les soirs. Ils ont un "je ne sais quoi"... Cela s’appelle le travail et le talent !
Cyriel Tardivel
12/07/2012
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