Le Dindon
de Georges Feydeau
Mise en scène de Hélène Barbier, Vica Zagreba
Avec Vahid Abay en alternance avec Aurélien Osinski, Jean Barlerin, Léonard Cortana, Perrine Dauger, Aurélia Decker, Céline Hilbich, Laure Portier, Sébastien Rajon, Clément Vieu, les musiciens Steeve Barré, Fabien Bucher, Marine Goldwaser, Aline Haelberg, Stélios Lazarou, Elodie Messmer
Le Dindon d'Hélène Barbier et Vica Zagreba glougloute dans un vaudeville tziganesque mené portes claquantes par des maris et des épouses cocufiés à qui le serait le plus.
Lors de la dernière édition du Off 2012 en Avignon, le Collège de la Salle avait pris des airs de basse-cour. Sur scène, le Dindon de Feydeau, mis en scène par Hélène Barbier et Vica Zagreba, portait fièrement le plumage assorti à l'esprit comédie populaire comme le 8 février 1896 lors de la première au Théâtre du Palais Royal à Paris. Le volatile a pris son envol pour s'installer jusqu'au 17 février 2013 au Théâtre 13, côté Jardin.Mardi 8 janvier 2013. Le public parisien piaffe d'impatience à l'occasion de la générale de presse. Le Théâtre 13 / Jardin, une des plus belles scènes de la capitale. Colette Nucci, sa directrice, sort son plus beau tablier et se met aux fourneaux pour mitonner une programmation éclectique de qualité d'année en année. Le personnel à l'accueil, toujours le sourire et un mot agréable. La salle, il fait bon s'y assoir et assister à des spectacles de belle teneur.Le Dindon n'a pas perdu de son duvet, même si à l'origine, les tribulations des personnages, in situ, affectaient une certaine classe bourgeoise parisienne. Vaudeville portant le propos à glousser sous le jupon, le texte demeure intemporel et la fatuité contextuelle des couples mis au fait de l'adultère crée un désordre moral très contemporain.Lucienne est suivie jusque chez elle par Pontagnac. L'homme dandin se joue de la gente féminine à collectionner les conquêtes et les revers. L'épouse fidèle demande le soutien de son mari, Vatelin. Quelle n'est pas la surprise quand les deux hommes se font face dans le salon. Soudain, l'arrivée imprévue de Maggy, une maitresse que Vatelin a rencontrée pendant un séjour à Londres, va perturber sa vie de couple pas très bien rangée hors le lit conjugal. Lucienne, informée de cet événement inattendu, prend pour cible Rédillon, lequel n'est pas en peine d'amante, notamment avec la pétillante Amandine.D'emblée, la pièce prend son envol avec les musiciens, lesquels mettent en appétit le public sur des airs de musique tzigane balancée par les violons, les guitares, la flûte et la clarinette. Rythme effréné qui s'articule avec la scénographie composée d'éléments modulables. Lesquels créent une dynamique orchestrée par des mises en situation où le burlesque donne la réplique à un mouvement désordonné. La vitalité des comédiens se manifeste par la fluidité et la rapidité des propos échangés confondus à l'intrigue cousue pour nouer et dénouer les travers moraux des petits bourgeois des grands boulevards parisiens. La situation se tend et se détend comme un ressort poussé à l'extrême car le texte mêle adroitement les facéties de langage auxquels il convient d'adjoindre les expressions de visages et la gestuelle des protagonistes étudiée pour restituer à la pièce son cachet vaudevillesque.L'accompagnement musical factuel révèle le délire scénique dimensionné à la construction et la déconstruction du décor. La présence des gadgets magnétise l'attention des personnages jusque dans leur plus profonde perplexité. Les maris et les femmes s'entrechoquent dans une irréversibilité des rapports humains liés au sexe. La provocation est collective, le sens du quiproquo traduit le style burlesque de Feydeau si bien repris dans les réparties. Lesquelles entre liaisons dangereuses et l'émergence de sentiments éphémères fusent de bouche en bouche à porter le rire de fauteuils en fauteuils. L'euphorie se diffuse de la scène à la salle.Les comédiens excellent dans l'attribution de leur rôle respectif. Le collectif est magnifique, vif, spontané à l'image de la mise en scène qui se veut percutante et comique à souhait de rebondissement en rebondissement. Le sérieux de Feydeau prête à la langue française une dimension littéraire sur laquelle peu d'auteurs ont pu se hisser de façon aussi magnanime et universelle.Dites-moi quel est le cocu et je vous dirai qui est le Dindon.
Philippe Delhumeau
13/01/2013
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Patrick Zard'
En décembre 1989, l'une des plus effroyables et dernière dictature communiste totalitaire à l'Est de l'Europe, s'écroule. Éclate alors le scandale : la découverte des orphelinats roumains. Les témoignages, à la limite du supportables, rapportent l'horreur...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME
AVIGNON
Les enfants du diable
de Clemence BaronMise en scène de Patrick Zard'
En décembre 1989, l'une des plus effroyables et dernière dictature communiste totalitaire à l'Est de l'Europe, s'écroule. Éclate alors le scandale : la découverte des orphelinats roumains. Les témoignages, à la limite du supportables, rapportent l'horreur...
L'avis de Geneviève Brissot
PARIS
Lucernaire
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard Rauber
Mise en scène de GÉrard Rauber
Lucernaire
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard Rauber
Mise en scène de GÉrard Rauber
AVIGNON
Pierre de Lune
la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera
Pierre de Lune
la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera