À Tire-d'aile
de Pauline Bayle
Mise en scène de Pauline Bayle
Avec Pauline Bayle, Pauline Belle, Loïc Renard, Solène Rossignol, Yann Tassin
A Tire-d’aile, une pièce entre lire et délire, un consommé de solitude et d’envie de croquer la vie.
Chez ce cher Serge, si doux dans sa chaumière sans chaux, s'agite chaque souche de susceptibilité. Articuler pour mieux se faire entendre, ce à quoi s’essaient les cinq frères et surs de cette famille déstructurée. L’écriture de Pauline Bayle résonne, les voyelles s’affirment sur les consonnes, une façon de définir l’insouciance puérile glissant sur une adolescence mise à nue. Filles et garçons cherchent leur identité dans un univers à huis-clos coordonné sous l’autorité de la sur aînée, gentille et étrangement détachée du monde. Les mots sont pesés avec justesse selon les individualités présentes ou absentes, la tension se palpe à l’oscillation des troubles émotionnels. Fragilité et hostilité dessinent les lignes parallèles d’une géométrie en plan incliné. Les sentiments les plus élémentaires se manifestent par les silences, le foyer vit du régime imposé par les habitudes, l’espace est limité à un périmètre où chacun trouve sa place. Le texte de Pauline Bayle, une dynamique exprimée puissance cinq, trois filles et deux garçons. Le style convainc, les phrases sont fluides et courtes, de facto, elles s’accordent à la persévérance du rythme engagé. A Tire-d’aile, une écriture exigeante, simple, imagée sans être imaginaire, souple et lestée des difficultés de l’adolescence. Pauline Bayle, une auteure à suivre.Résumé. Cinq frères et surs vivent ensemble au Trou : tous sont sortis de l’enfance, aucun n’est encore adulte. Seul Serge, un oiseau mort, mais pas tout à fait, veille sur la fratrie, tandis que l’aînée la porte à bout de bras. C’est l’histoire de ces cinq frères et surs. Les uns avec les autres, ou plutôt, les uns sur les autres. Un joyeux bordel en tout cas.Le décor s’apparente au texte, sobre et efficace. Une table et autant de chaises disposées autour et en amont, une desserte de cuisine composent l’ensemble. La lumière, sans être artificielle, n’invite pas à la convivialité.La jeunesse des comédiens interpelle. A peine sortis du conservatoire, ils créent la compagnie A Tire-d’aile. L’équipe âgée de moins de 30 ans revendique un théâtre de la jeunesse et de la simplicité. Munis de rien, ils racontent la vie avec des histoires extraites de nouveaux textes. Démunis, ils sont loin de l’être et plus proche du chêne. Pauline Bayle, Pauline Belle, Loïc Renard, Solène Rossignol et Yan Tassin, les racines d’un renouveau théâtral.A la manifestation d’une présence respective remarquée, ils répliquent leur rôle avec éloquence et discernement. Ils et elles, elles et ils s’ajustent selon l’intensité voulue ou l’intimité exigée. Comprendre les paroles sans tendre l’oreille à se l’arracher devient si rare de nos jours avec la nouvelle génération de comédiens. Pauline & Pauline, Loïc, Solène et Yan s’expriment dans le vif car le texte est tendre de férocité. Ils saignent l’immuable et le pensent avec le conformisme de leur âge, le passage à l’adolescence revu par un idéal au pluriel.Il est des questions qu’enfants et adolescents se posent depuis que les Dolto et Cyrulnik y ont prêté attention : "Jusqu’à quel âge grandit-on ?", "On est vieux à quel âge ?" Des réponses, il n’en existe pas une, mais autant que les points qui exclament l’interrogation dans les yeux des jeunes. Faut-il toujours dire des vérités qui ne le sont pas ? L’insouciance de l’enfance, un attachement que les parents revivent sous cape, c’est comme croire à la petite souris ou au Père Noël.Dans la mise en scène, un élément étrange se détache de la scénographie, un oiseau suspendu au-dessus de la pièce à vivre. Pauline Belle, dans le rôle de la sur aînée, lui accorde importance et confidence. Pauline Bayle, interprétant Marie la petite sur, l’entend la nuit déployer ses ailes et s’agiter plus vivant que naturalisé. A l’opposition des âges, plane un instinct respectif, le rêve.Si Loïc Renard, Solène Rossignol et Yan Tassin interprétant Xavier, Louise et Baptiste ne font pas cas de Serge ou si peu, ils respectent en silence Marie et Camille.Aux tensions, suspendez vos querelles. Laissez le rêve plané. Serge... C’est en ces mots que se traduit la mise en scène de Pauline Bayle. Subtile et cruelle, tendre et blessante, fragile et exigeante.A Tire-d’aile, ils sont cinq comme les doigts de la main et c’est à deux mains qu’ils méritent ovations et félicitations.
Philippe Delhumeau
21/04/2013
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