Un Bal masqué
de Giuseppe Verdi, Antonio Somma
Mise en scène de Daniel Oren
Au grand bal de l'amour, de l'amitié et du pouvoir, chacun joue un rôle ; mais à la fin, les masques tombent !
A l'occasion du bicentenaire de la naissance de Verdi en 2013, nous
avons eu l'occasion de redécouvrir l'un des plus fameux opéra Un Bal masqué aux Chorégies d'Orange. Cette année, c'est au théâtre du Capitole que le public conquis se presse autour de cette incontournable programmation.
Verdi proposa, fin 1857, au Théâtre San Carlo de Naples, de mettre en musique le livret de Scribe adapté par le librettiste italien
Antonio Somma. Il était question de mettre en scène l'assassinat d'un gouverneur britannique siégeant à Boston au temps de Charles II d'Angleterre au XVIIe siècle.
L'intrigue se déroule à Boston à la fin du XVIIe siècle. Tous les ingrédients du mélodrame sont ici réunis : amours cachées,
amitié trahie, conjuration, mort du héros victime de son amour et de comploteurs infâmes. Si beaucoup sont tentés de n'y voir qu'un pâle reflet de l'éternel triangle amoureux, toute la beauté de l'uvre réside dans l'amour que se portent mutuellement Riccardo, gouverneur et comte de Warwick, et Amelia, épouse de Renato, meilleur ami du comte. La machine infernale du drame qui ne peut que les rattraper,malgré les prédictions funestes d'Ulrica à propos de Riccardo, met en uvre les psychologies caractéristiques des
personnages fonctionnant dans une société à la justice humaine : le mari trompé veut se venger! deux mondes vont ici s'affronter, celui de l'animalité, de l'homme blessé qui réagit par son instinct face au doux rêve d'amour et de douceur qu'entretiennent les deux "infidèles".
Le sujet est assez rocambolesque et prend parfois des allures d'opéra-bouffe ! Malgré tout, chaque personnage est interprété de façon magistrale. Quelle puissance ! Quel coffre ! Le spectateur s'émeut de quelques passages débordant d'émotion. Cet opéra "de couleur et d'atmosphère" comme l'écrit Vincent Boussard, metteur en scène, donne le ton dés l'acte I, Riccardo emploie un oxymore en parlant de sa bien aimée Amelia "rayonnante de
pâleur". Le décor reste sobre mais efficace, pas de fioritures, un portrait du gouverneur en projection sur le mur du fond, un énorme lustre pour l'acte final lors du bal masqué, l'accent se tourne vers le chant, l'audible. Pourtant, notons la particularité
des costumes signés Christian Lacroix qui tantôt se parent de fils d'or et de lumière, tantôt d'une élégance sans égale, les
hommes en costumes cravates noirs, pour un style résolument
contemporain. Cette association de styles fonctionne assez bien même si l'arme du crime n'est pas tout à fait celle attendue...
avons eu l'occasion de redécouvrir l'un des plus fameux opéra Un Bal masqué aux Chorégies d'Orange. Cette année, c'est au théâtre du Capitole que le public conquis se presse autour de cette incontournable programmation.
Verdi proposa, fin 1857, au Théâtre San Carlo de Naples, de mettre en musique le livret de Scribe adapté par le librettiste italien
Antonio Somma. Il était question de mettre en scène l'assassinat d'un gouverneur britannique siégeant à Boston au temps de Charles II d'Angleterre au XVIIe siècle.
L'intrigue se déroule à Boston à la fin du XVIIe siècle. Tous les ingrédients du mélodrame sont ici réunis : amours cachées,
amitié trahie, conjuration, mort du héros victime de son amour et de comploteurs infâmes. Si beaucoup sont tentés de n'y voir qu'un pâle reflet de l'éternel triangle amoureux, toute la beauté de l'uvre réside dans l'amour que se portent mutuellement Riccardo, gouverneur et comte de Warwick, et Amelia, épouse de Renato, meilleur ami du comte. La machine infernale du drame qui ne peut que les rattraper,malgré les prédictions funestes d'Ulrica à propos de Riccardo, met en uvre les psychologies caractéristiques des
personnages fonctionnant dans une société à la justice humaine : le mari trompé veut se venger! deux mondes vont ici s'affronter, celui de l'animalité, de l'homme blessé qui réagit par son instinct face au doux rêve d'amour et de douceur qu'entretiennent les deux "infidèles".
Le sujet est assez rocambolesque et prend parfois des allures d'opéra-bouffe ! Malgré tout, chaque personnage est interprété de façon magistrale. Quelle puissance ! Quel coffre ! Le spectateur s'émeut de quelques passages débordant d'émotion. Cet opéra "de couleur et d'atmosphère" comme l'écrit Vincent Boussard, metteur en scène, donne le ton dés l'acte I, Riccardo emploie un oxymore en parlant de sa bien aimée Amelia "rayonnante de
pâleur". Le décor reste sobre mais efficace, pas de fioritures, un portrait du gouverneur en projection sur le mur du fond, un énorme lustre pour l'acte final lors du bal masqué, l'accent se tourne vers le chant, l'audible. Pourtant, notons la particularité
des costumes signés Christian Lacroix qui tantôt se parent de fils d'or et de lumière, tantôt d'une élégance sans égale, les
hommes en costumes cravates noirs, pour un style résolument
contemporain. Cette association de styles fonctionne assez bien même si l'arme du crime n'est pas tout à fait celle attendue...
Andrea Lamy
12/10/2014
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Patrick Zard'
En décembre 1989, l'une des plus effroyables et dernière dictature communiste totalitaire à l'Est de l'Europe, s'écroule. Éclate alors le scandale : la découverte des orphelinats roumains. Les témoignages, à la limite du supportables, rapportent l'horreur...
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Pierre de Lune
la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera
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