Don Quichotte et Don Juan
de René Escudié
Mise en scène de Claude Pelopidas
Avec Claude Pelopidas, Mathieu Lisart
Don Quichotte et Don Juan, immortels, entrés dans le 21e siècle, partagent un loft à Paris, Moscou ou ailleurs...
Un auteur est tiraillé entre ses personnages et la popote qui menace de déborder de la casserole. Cet agité à la voix suraiguë est en fait le survivant de ce que fut le grand Don Quichotte. Ayant choisi l’immortalité, il se retrouve aujourd’hui à publier des romans d’espionnage et partage son appartement avec les restes de Don Juan, lui aussi devenu éternel depuis 1697, date à laquelle ils ont signé une sorte de PACS avant l’heure. Depuis, ce couple insolite traverse les siècles. Et tandis que l’un se laisse attaquer par le gras dans l’ennui d’un bureau, l’autre tente de cultiver sa niac et virevolte comme les moulins à vent qui l’ont rendu célèbre : si le premier évolue dans l’air du temps et s’est reconverti en mage consolant les femmes délaissées, l’autre s’accroche à son glorieux passé qu’il ne cesse de revivre à travers ses écrits. Mais ce soir-là, Don Juan a décidé de briser leur quotidien ronronnant en rompant son engagement de ne pas amener de "femelle" dans leur logement pour dépuceler son énervé d’ami. Ce qui lui vaut une crise de nerfs mémorable tant la panique de voir une femme s’empare du grand "Quiqui".
Si le texte s’engage parfois sur des analyses freudiennes souvent indigestes des comportements sexuels extrêmes des deux amis, il est sauvé par Claude Pelopidas qui compose un Don Quichotte attendrissant, gamin et humain en dépit de son immortalité. Son jeu gomme toutes les faiblesses, notamment le fait que son personnage rappelle beaucoup Sganarelle dans ses rapports à Don Juan (malgré deux démentis de l’intéressé, qui refuse d’être assimilé au célèbre serviteur) et surtout les hésitations de son partenaire qui a bien du mal à sortir une phrase sans l’accrocher. Sans doute, tel Don Juan, trop soucieu de lui-même...La mise en scène est bourrée de trouvailles telles que le malheureux Don Quichotte, enfoui dans un duvet rouge à l’idée de son prochain dépucelage, et s’extirpant brusquement de son fourreau en se dressant sur scène pour crier au monde son envie de "forniquer"... Original mais un peu brouillon.
Si le texte s’engage parfois sur des analyses freudiennes souvent indigestes des comportements sexuels extrêmes des deux amis, il est sauvé par Claude Pelopidas qui compose un Don Quichotte attendrissant, gamin et humain en dépit de son immortalité. Son jeu gomme toutes les faiblesses, notamment le fait que son personnage rappelle beaucoup Sganarelle dans ses rapports à Don Juan (malgré deux démentis de l’intéressé, qui refuse d’être assimilé au célèbre serviteur) et surtout les hésitations de son partenaire qui a bien du mal à sortir une phrase sans l’accrocher. Sans doute, tel Don Juan, trop soucieu de lui-même...La mise en scène est bourrée de trouvailles telles que le malheureux Don Quichotte, enfoui dans un duvet rouge à l’idée de son prochain dépucelage, et s’extirpant brusquement de son fourreau en se dressant sur scène pour crier au monde son envie de "forniquer"... Original mais un peu brouillon.
Hélène Chevrier
14/07/2004
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
L'avis de Yves-Alexandre Julien
Lucernaire
PARIS
"Come Bach" : Un quatuor virtuose qui réinvente les classiques
de Gérard RauberMise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
L'avis de Yves-Alexandre Julien