Madame Bovary
de Gustave Flaubert
Mise en scène de Sandrine Molaro, Gilles-Vincent Kapps
Avec Gilles-Vincent Kapps, Félix Kysyl, Paul Granier, Sandrine Molaro, David Talbot
Madame Bovary, le roman de Gustave Flaubert revu dans une version musicale conduite par un quatuor de comédiens cocasses et expressifs.
La scénographie de Barbara de Limburg, une invitation à rentrer dans la pièce à vivre d'une maison de campagne où la vie déroule ses secrets et ses surprises, ses tourments et ses bouleversements. Quatre chaises meublent l'espace en fond de scène et une table se détache dans un coin. Disposés ci et là, guitares, violon, ukulélé, accordéon et harmonica attendent patiemment d'être pris en main pour s'accorder à l'histoire de Madame Bovary.
François Thouret règlent les lumières sur les quatre comédiens qui se présentent à tour de rôle sur le plateau. La représentation durant, les jeux de lumières seront le cinquième élément indissociable de la mise en scène. Ils se posent avec pudeur dans les séquences romanesques vécues par Emma et ses amants. L'éclairage s'intensifie avec justesse aux situations controversées. La musique originale conçue par Gilles-Vincent Kapps, une partition qui alterne entre emportements amoureux et rêves, solitude et tragédie.
Les noces champêtres de Charles et Emma ouvrent les premières pages du récit. L'ambiance est légère comme la chanson qui libère des paroles entrainantes. Le couple semble promis à des jours heureux dans ce village où les gens vivent au gré des événements et des ragots qui animent les discussions. Charles et Emma donnent naissance à une petite fille Berthe, un drame vécu de l'intérieur par la jeune maman qui désirait vivement un garçon.
Emma Bovary passe ses journées seule dans la maison de son mari, officier de santé qui parcourt la campagne à visiter ses malades. La rencontre avec Rodolphe Boulanger, châtelain, métamorphose Emma. De jour en jour, l'amitié devient de plus en plus prononcée jusqu'au jour où la raison des sentiments les conduit à commettre la chose. Emma est une femme de cœur qui séduit aussi le jeune Léon Dupuis, clerc de notaire. La vie conjugale avec Charles est morose, ses amants lui ouvrent des perspectives sentimentales auxquelles elle répond par des dettes colossales enregistrées chez Monsieur Lheureux, le commerçant du village.
La vie est une romance qui décline le rêve en vers, la vérité en revers. Si la lecture du roman de Flaubert peut paraître fastidieuse, Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps ont su mettre en scène l'adaptation de Paul Emond en apportant une note personnelle contemporaine, fluide et enchantée. La tragédie des amours déchus vire à la révolte romanesque. La raison se pare en déraison, les sentiments muent en fantasmes, l'inconscience glisse en insouciance, la vie devient folie. La mise en scène se veut croustillante comme un vaudeville et fantasque comme une comédie.
Les comédiens rentrent de corps dans leur personnage avec une liberté physique qui repousse l'écriture de Flaubert vers un registre qui n'appartient plus à la littérature, mais au théâtre. Les amants jouent de leur personne pour prendre plaisir et chair avec Emma et usent d'intelligence pour ne pas franchir la ligne interdite.
Gilles-Vincent Kapps, alias Rodolphe Boulanger, se montre cynique à souhait et son jeu en excelle. Félix Kysyl, en Léon Dupuis, est affectueux et généreux. Un jeune et beau talent. Sandrine Molaro, Madame Bovary, s'engouffre dans un rêve pervers d'où elle ne réchappera pas. Sandrine Molaro se révèle séductrice, flamboyante et impériale dans l'interprétation de son personnage. La comédienne joue avec le feu et les braises continuent de rougeoyer les applaudissements durant. David Talbot, Charles, est un époux modèle et c'est en comédien modèle et passionné qu'il se livre avec les constantes réglées sur le mode sincère pour jouer son personnage.
Madame Bovary, une belle page de théâtre au Théâtre de Poche-Montparnasse.
François Thouret règlent les lumières sur les quatre comédiens qui se présentent à tour de rôle sur le plateau. La représentation durant, les jeux de lumières seront le cinquième élément indissociable de la mise en scène. Ils se posent avec pudeur dans les séquences romanesques vécues par Emma et ses amants. L'éclairage s'intensifie avec justesse aux situations controversées. La musique originale conçue par Gilles-Vincent Kapps, une partition qui alterne entre emportements amoureux et rêves, solitude et tragédie.
Les noces champêtres de Charles et Emma ouvrent les premières pages du récit. L'ambiance est légère comme la chanson qui libère des paroles entrainantes. Le couple semble promis à des jours heureux dans ce village où les gens vivent au gré des événements et des ragots qui animent les discussions. Charles et Emma donnent naissance à une petite fille Berthe, un drame vécu de l'intérieur par la jeune maman qui désirait vivement un garçon.
Emma Bovary passe ses journées seule dans la maison de son mari, officier de santé qui parcourt la campagne à visiter ses malades. La rencontre avec Rodolphe Boulanger, châtelain, métamorphose Emma. De jour en jour, l'amitié devient de plus en plus prononcée jusqu'au jour où la raison des sentiments les conduit à commettre la chose. Emma est une femme de cœur qui séduit aussi le jeune Léon Dupuis, clerc de notaire. La vie conjugale avec Charles est morose, ses amants lui ouvrent des perspectives sentimentales auxquelles elle répond par des dettes colossales enregistrées chez Monsieur Lheureux, le commerçant du village.
La vie est une romance qui décline le rêve en vers, la vérité en revers. Si la lecture du roman de Flaubert peut paraître fastidieuse, Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps ont su mettre en scène l'adaptation de Paul Emond en apportant une note personnelle contemporaine, fluide et enchantée. La tragédie des amours déchus vire à la révolte romanesque. La raison se pare en déraison, les sentiments muent en fantasmes, l'inconscience glisse en insouciance, la vie devient folie. La mise en scène se veut croustillante comme un vaudeville et fantasque comme une comédie.
Les comédiens rentrent de corps dans leur personnage avec une liberté physique qui repousse l'écriture de Flaubert vers un registre qui n'appartient plus à la littérature, mais au théâtre. Les amants jouent de leur personne pour prendre plaisir et chair avec Emma et usent d'intelligence pour ne pas franchir la ligne interdite.
Gilles-Vincent Kapps, alias Rodolphe Boulanger, se montre cynique à souhait et son jeu en excelle. Félix Kysyl, en Léon Dupuis, est affectueux et généreux. Un jeune et beau talent. Sandrine Molaro, Madame Bovary, s'engouffre dans un rêve pervers d'où elle ne réchappera pas. Sandrine Molaro se révèle séductrice, flamboyante et impériale dans l'interprétation de son personnage. La comédienne joue avec le feu et les braises continuent de rougeoyer les applaudissements durant. David Talbot, Charles, est un époux modèle et c'est en comédien modèle et passionné qu'il se livre avec les constantes réglées sur le mode sincère pour jouer son personnage.
Madame Bovary, une belle page de théâtre au Théâtre de Poche-Montparnasse.
Philippe Delhumeau
24/04/2016
PARIS
Lucernaire
Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera
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