Les Ritals
de François Cavanna
Mise en scène de Mario Putzulu
Avec Bruno Putzulu
Avanti Macaroni !
Quand j’étais petit à l'école, on m’appelait macaroni. Parce que ma mère était italienne. Pas mon père. Comme Cavanna mais à l’envers. Lui, son père, Luigi, maçon illettré, avait émigré d’Emilie-Romagne. Et il épousa une Française de la Nièvre, Marguerite. Le même prénom que ma mère d'ailleurs, Marguerita. Macaroni & Pizza.
Vous comprenez que cette pièce m’a touché. Bruno Putzulu y raconte une partie de mon histoire en s’y impliquant jusqu’à mouiller sa chemise (littéralement) (mais pourquoi un costume de cadre ?!) (étrange, étrange) (pourquoi pas une marinière ou une blouse ouvrière).
Tantôt enfant, tantôt adolescent, François, son personnage nous attrape par le cur, par la puissante affection des petites attentions familiales quand il y a de l’amour dedans.
Le texte est une adaptation très condensée et réussie du premier tome des Ritals de François Cavanna qui grandit à Nogent-sur-Marne dans une petite communauté italienne d’autant plus soudée que moquée ou rejetée par les xénophobes ordinaires. (Ils s’étonnent ensuite du « communautarisme » qu’ils ont ainsi provoqué.)
Un accordéoniste accompagne le récit. Et c’est là le hic. Le texte est excellent, l’acteur est excellent, l’accordéoniste est excellent. Mais… la mise en scène n’est pas à leur niveau. La spirale infernale est assez simple. La musique souligne les émotions du personnage, souvent, hélas, pendant qu’il se raconte. Donc l’acteur doit, pour se faire entendre, surjouer son émotion. Donc l’accordéon en rajoute… Tout le temps, et encore, et toujours trop.
Irritant. Cela devient un combat entre eux, à qui « jouera le plus fort » tout en se répétant dans le même registre. Comme s’il avait s’agit, inconsciemment, de restituer les frictions quotidiennes entre les immigrés et les autres. Parfois (j’en ai compté trois seulement), les deux se complètent, ô joie, ô harmonie des cultures.
On dirait somme toute que l’acteur a eu peur d’être comme il est : seul en scène avec seulement le destin d’un petit garçon, seul parmi les puissances, à nous raconter pour nous emmener. Et pourtant, dire Nogent, n’est-ce pas déjà entendre l’accordéon ?
Il pourrait essayer sans, on l’entendrait encore mieux, jusque dans les chuchotements de quelques gros chagrins ou le silence des sourires qui nous maçonnent.
Vous comprenez que cette pièce m’a touché. Bruno Putzulu y raconte une partie de mon histoire en s’y impliquant jusqu’à mouiller sa chemise (littéralement) (mais pourquoi un costume de cadre ?!) (étrange, étrange) (pourquoi pas une marinière ou une blouse ouvrière).
Tantôt enfant, tantôt adolescent, François, son personnage nous attrape par le cur, par la puissante affection des petites attentions familiales quand il y a de l’amour dedans.
Le texte est une adaptation très condensée et réussie du premier tome des Ritals de François Cavanna qui grandit à Nogent-sur-Marne dans une petite communauté italienne d’autant plus soudée que moquée ou rejetée par les xénophobes ordinaires. (Ils s’étonnent ensuite du « communautarisme » qu’ils ont ainsi provoqué.)
Un accordéoniste accompagne le récit. Et c’est là le hic. Le texte est excellent, l’acteur est excellent, l’accordéoniste est excellent. Mais… la mise en scène n’est pas à leur niveau. La spirale infernale est assez simple. La musique souligne les émotions du personnage, souvent, hélas, pendant qu’il se raconte. Donc l’acteur doit, pour se faire entendre, surjouer son émotion. Donc l’accordéon en rajoute… Tout le temps, et encore, et toujours trop.
Irritant. Cela devient un combat entre eux, à qui « jouera le plus fort » tout en se répétant dans le même registre. Comme s’il avait s’agit, inconsciemment, de restituer les frictions quotidiennes entre les immigrés et les autres. Parfois (j’en ai compté trois seulement), les deux se complètent, ô joie, ô harmonie des cultures.
On dirait somme toute que l’acteur a eu peur d’être comme il est : seul en scène avec seulement le destin d’un petit garçon, seul parmi les puissances, à nous raconter pour nous emmener. Et pourtant, dire Nogent, n’est-ce pas déjà entendre l’accordéon ?
Il pourrait essayer sans, on l’entendrait encore mieux, jusque dans les chuchotements de quelques gros chagrins ou le silence des sourires qui nous maçonnent.
Philippe Dohy
04/03/2020
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